L'épidémie du Choléra qui a frappé les wilayas du centre pays a valu 140 millions de dinars pour le gouvernement pour qu'elle soit totalement éliminée. C'est ce qu'a déclaré, avant-hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui. En marge d'une séance devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle du Conseil de la national, le ministre de la Santé a souligné que «le gouvernement a dégagé une enveloppe financière supplémentaire de 140 millions de dinars afin de renforcer en moyens les structures concernées par la pris en charge des malades du choléra». Hasbellaoui a rappelé que «les deux structures hospitalières d'El-Kettar (Alger) et de Boufarik (Blida) ont été choisies pour la prise en charge des cas de choléra et renforcées de moyens humains», soulignant que «le gouvernement a accordé une enveloppe supplémentaire de plus de 140 millions de DA, pour renforcer en moyens les structures concernées». Il a signalé qu'«aucun cas de choléra n'a été enregistré depuis quelque semaines, 110 cas ont été confirmés et 2 décès depuis le début de l'épidémie au mois d'août dernier». Hasbellaoui a estimé que l'élimination des maladies à transmission hydrique (MTH), notamment du choléra «doit se faire dans un cadre multisectoriel avec les associations, la société civile et l'implication pleine des citoyens». Sur un autre volet, le ministre a évoqué les principaux axes du programme national de lutte contre l'envenimation scorpionnique, portant, notamment, sur l'information, la formation et l'éducation sanitaires et l'amélioration de l'environnement et la prise en charge médicale. Hasbellaoui a mis en avant sur des actions prioritaires de lutte qui sont retenues par le secteur, notamment, la création d'une unité d'extraction de venin de scorpion et de production de sérum au niveau de la wilaya d'Ouargla, la création d'un observatoire du scorpion avec comme siège l'université de Ghardaia, révélant qu'il y a une décision du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour «la création de deux CHU au sud du pays». Par ailleurs, le ministre a exposé le calendrier national de vaccination, soulignant que l'intégration de la vaccination aux activités de soins de santé primaires est un élément fondamental de la politique de santé, affirmant que «la vaccination a enregistré des résultats encourageants». Sur ce sujet, il a affirmé que «les failles de vaccination durant la période allant de 2014 à 2016 sont la cause du retour de certaines épidémies». Il a, d'ailleurs, souligné que «cette lacune a entraîné une absence totale de la vaccination dans certaines wilayas». D'après le ministre, «la vaccination en Algérie est gratuite et obligatoire pour les enfants et les mères, tout en soulignant son rôle indispensable à protéger la santé publique».