Des négociations autour de quatre dossiers ayant trait à l'histoire de l'Algérie à l'époque coloniale, ont été entamées entre l'Algérie et la France, selon les récentes déclarations du ministre de Moudjahidine, Tayeb Zitouni, à l'occasion de l'inauguration de plusieurs structures relevant de maisons de jeunes à Ain Benian, Ouled Fayet, et nombre de structures sportives situées à El Harrach, à Heraoua et Ain Taya. Dans, ce contexte, il s'agit de dossiers relatifs aux archives, à la récupération des crânes de martyrs et des disparus ainsi qu'aux indemnisations relatives aux essais nucléaires dans le sud algérien. Aussi, ces dossiers, avait précisé le ministre, font-ils actuellement l'objet de «négociations entre l'Algérie et la France, par des commissions conjointes», et ce, tout en précisant que «le dossier relatif aux archives fait exception, car connaissant un certain retard en raison de l'installation d'un nouveau directeur général des archives françaises». Les négociations autour de ce dossier reprendront prochainement, a souligné le ministre. Cela dit, pour ce qui est des négociations engagées par des commissions de spécialistes en charge des quatre dossiers, le ministre a précisé qu'elles revêtaient un caractère «sensible et requéraient beaucoup de «persévérance et de sérieux», soulignant que la France «détient 475 km d'archives relatives à l'Algérie selon les déclarations de l'ancien ministre français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini». Pour ce qui est des archives nationales, elle sont réparties sur plusieurs ministères en France, à l'instar des ministères de la Défense, de la Justice, des Anciens combattants et de l'Intérieur, selon les déclarations de M. Todeschini, a rappelé Zitouni, avant d'ajouter que «l'Algérie dispose de multiples archives, certaines placées au ministère des Moudjahidine, d'autres présentes sur le terrain à l'instar des «Lignes Challe et Morice» et des mines antipersonnel implantées, outre les archives récupérées de l'étranger par la diplomatie algérienne et celles détenues par certains moudjahidine et spécialistes, invitant ces derniers à les restituer au ministère de tutelle ou au centre national des archives.