Installé depuis moins de sept mois, le comité culturel de la commune de Béjaïa subit de moult attaques virulentes de la part d'un élu APC, qui l'accuse, via la presse , non seulement de perceptions de salaires, mais aussi de dilapidations… La saisine de la justice sera l'issue de cette affaire, qui cache des dessous, selon le bureau du CCCB. Des attaques que M. Kadri, président du CCCB, rejettera dans le fond et dans la forme, qu'il qualifiera d'une part de non fondés et de gravissimes, lors d'un point de presse tenu lundi dernier à la salle de délibération de l'APC, devant un parterre de journalistes, de membres de la société civile et du maire, venu en soutien. D'emblée M. Kadri se dira «outré par la sortie incompréhensible de cet élu qui de surcroit est un ami de vieille date». Des attaques, dira-t-il, qui annoncent sans preuves tangibles que les membres du comité perçoivent des salaires. L'autre attaque étant plus grave serait l'édition d'une revue au coup de 180 millions de centimes. Des allégations qui ne tiennent pas la route, dira le président du comité relayé par tous les membres du bureau. Ils ne nieront pas pour autant recevoir des indemnités pour leurs activités, mais points de salaires. S'agissant de la revue M. Kadri dira que si celle éditée anciennement par l'ancien comité sortant est revenue à 180 millions pour un volume de 46 pages, celle que le nouveau comité envisage de publier sera en 3 langues et n'en coûtera que 100 millions pour 123 pages, précisera-t-il. Dans cette rencontre qui semble davantage celle des mises au point, aucun bilan n'en sera évoqué, une promesse sera pour autant donner qu'en fin d'année celui-ci sera élaboré et affiché en toute transparence. A propos du rôle du comité, il dira que ses prérogatives s'étalent désormais à tout ce qui fait l'activité dans la communes, tout y transite. «En dépit de la très faible subvention qui nous est allouée de 6,2 milliard, nous avons fait des actions d'envergure et continueront à animer tout ce qui fait briller cette commune millénaire et puisque c'est le cas de le dire, fermerons les vannes aux opportunistes. Avec la rallonge de 10 milliards accordé, nous pourrons en faire davantage. Pérenniser le festival de la chanson amazigh en l'internationalisant et pourrons également fêter Yennayer et institutionnaliser le couscous de Gouraya. Le maire M. Merzougui est venu apporter tout son soutien au comité qui du reste en compte 8 élus de différentes tendances et approuvera de facto les actions du comité en confirmant que celui-ci est le poumon de cette commune, il sera là où il y aura de l'activité. D'autres membres du comité interviendront à leur tour et apporter davantage de fiabilités et d'engagements aux actions lancées. Ils préciseront, en outre, que c'est le festival de la chanson amazigh qui est visé, dont la 16e édition tenue avec brio aura économisé 1 milliard de centimes par rapport à la précédente. Avec 16,2 milliards le comité épongerait certainement la dette héritée qu'il traîne de 8 milliards et saura même si l'on est encore loin d'un budget raisonnable à gérer comme il se doit, mais tout au moins dans la transparence et la concertation la plus totale. Le comité qui souhaite ouvrir des écoles de théâtre, de musique compte créer son conseil culturel et faire appel autant que se peut aux spécialistes en la matière pour l'accompagner dans ses futures tâches. En fin au regard du refus d'excuses publiques, le comté semble résolu bien que contrarié à aller à l'arbitrage de la justice pour la diffamation dont il fait l'objet. M. Kadri annonce que 3 avocats seront engagés dans cette affaire qui a éclaboussé l'opinion publique locale et touché dans leur dignité l'ensemble des 11 membres du comité culturel.