Il y avait la foule des grands jours au gala artistique animé, dans la soirée de mercredi dernier, au stade scolaire de Nacéria, dans la ville des Hammadites, par la coqueluche de la chanson kabyle, Mohamed Allaoua, à l'occasion du festival de la chanson amazighe qu'organise chaque année le comité culturel de la commune de Béjaïa (CCCB). En effet, une véritable marée humaine a déferlé vers cette infrastructure sportive ayant abrité le gala de clôture de la 16e édition de cette manifestation culturelle qui s'est étalée du 11 au 15 août. Plusieurs milliers de personnes, notamment des familles venues des quatre coins de la Kabylie, mais aussi des wilayas avoisinantes, telles que Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Boumerdès, Alger, et même des émigrés, ont envahi le stade scolaire de Nacéria quelques heures avant même l'entame du concert. "Jamais dans l'histoire de ce festival on n'a vu autant de gens ! Personnellement, je ne m'attendais pas à tout ce beau monde. Cela dénote l'estime et la réputation dont jouit ce jeune artiste kabyle qui ne cesse d'ailleurs d'égayer nos foyers, notamment lors des fêtes de mariage", nous confie un élu local, venu en famille assister à cette soirée musicale. Sur le plan organisationnel, l'événement a été une réussite totale. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place dans toute la ville, outre les ambulances de la Protection civile, stationnées dans l'enceinte du stade scolaire de Nacéria. Prévu à 22h00, le gala ne débutera que vers 23h30. C'est sous les cris "Imazighen, Imazighen...", entrecoupés de tonnerres d'applaudissements et de youyous stridents, que le chanteur Mohamed Allaoua a été accueilli par le public. "Vive Imazighen !", rétorquera-t-il en s'adressant à son auditoire. Accompagné d'un orchestre professionnel, il réussira à enflammer ce stade scolaire plein à craquer, avec ses meilleures chansons tirées de son riche répertoire. Un état d'euphorie et d'exaltation s'empare du public qui se met à danser, tout en reprenant en chœur les chansons envoûtantes de leur idole. Après avoir égayé son public avec une musique rythmée, Mohamed Allaoua entonnera son tube dédié à la femme kabyle, avant de reprendre une célèbre chanson de Matoub Lounès, intitulée "Slaavits ay-avehri", en guise d'hommage à l'artiste assassiné le 25 juin 1998, sur la route des Ath Douala (Tizi Ouzou). C'est dire que la jeune vedette de la chanson kabyle a vraiment réussi son spectacle à Béjaïa. En tout cas, ce fut un show qui a ravi ses fans qui étaient très nombreux à venir l'écouter et le soutenir. kamal ouhnia