Afin de discuter et d'échanger les expériences concernant les directives régissant le processus du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) en indiquant la méthodologie à adopter par les pays dans la préparation et la conduite de l'autoévaluation, un atelier sur la rationalisation et l'accélération du processus (MAEP) s'est ouvert, jeudi, à Alger. Les participants ont eu à débattre, deux jours durant, bon nombre de propositions en vue de la révision du questionnaire de l'autoévaluation des pays membres du MAEP. Présent sur place, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a estimé que le MAEP représente "une profonde conviction en la capacité de l'Afrique à assumer son propre développement par la valorisation des ses propres potentialités humaines et de ses énormes ressources naturelles, et par la domestication de normes et règles universelles d'organisation et de gestion des affaires de la communauté", affirmant, par ailleurs, que la consolidation de la relation entre les axes directeurs et les projections retenues dans le plan d'action avec les conclusions du processus, ainsi que le renforcement du recours aux potentialités et compétences africaines ainsi que l'importance du rôle joué par les institutions partenaires africaines et celle des moyens humains, financiers et matériels dégages par les états membres pour assurer le bon fonctionnement du mécanisme. De son côté, le président du Cnes, M. Mohamed-Seghir Babes, membre du panel du MAEP, a rappelé que cet atelier envisage d'apporter des propositions au prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA sur la base d'une lecture critique de la situation des pays appartenant au MAEP, notamment celle liée à la bonne gouvernance. M. Babès a annoncé, à l'occasion, la création à Alger d'un institut de recherche pour le développement humain durable, visant à récompenser les efforts consentis dans le cadre de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement à l'horizon 2015. La réunion d'Alger du MAEP, qui a pris fin, hier, a porté sur des séances plénières et des travaux en commissions, le premier jour. Les pays ayant achevé leur processus d'évaluation dirigeront les débats en se fondant sur leur expérience dans la mise en œuvre du MAEP et les sessions couvriront, entre autres, les activités des pays concernés, la conduite de l'autoévaluation et l'intensification de l'évaluation par les pairs. Il faut noter, enfin, que le processus d'autoévaluation a été lancé dans 14 pays, dont six ont reçu des missions d'évaluation. Il s'agit du Ghana, du Rwanda, du Kenya, de l'Afrique du Sud, de l'Algérie et du Bénin. A ce jour, cinq pays ont été évalués par les pairs au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement.