Devant prendre fin samedi dernier, les travaux de la 31e session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) se sont poursuivis hier pour finaliser les projets de décisions et recommandations du 29e sommet de l'organisation panafricaine qui s'ouvre officiellement aujourd'hui pour une durée de deux jours, dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Devant prendre fin samedi dernier, les travaux de la 31e session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) se sont poursuivis hier pour finaliser les projets de décisions et recommandations du 29e sommet de l'organisation panafricaine qui s'ouvre officiellement aujourd'hui pour une durée de deux jours, dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Cela, avec la participation des représentants des 55 chefs d'Etat membres de l'organisation, dont l'Algérie. Notre pays, comme annoncé dans l'édition d'hier, est représenté par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de représentant officiel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Un communiqué du Premier ministère algérien rappelle «qu'au cours du dernier sommet de l'UA, en janvier 2017, le président Bouteflika a été désigné par ses pairs en tant que coordinateur de l'UA pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent». C'est à ce titre que le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, y présentera «au nom du président de la République, un mémorandum sur la stratégie africaine en matière de lutte contre le terrorisme». Ce mémorandum «devra servir de feuille de route pour l'ensemble des efforts de l'organisation continentale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme». Il est à préciser toutefois que ce sujet n'est pas le seul thème au menu des travaux de ce sommet, ni d'ailleurs le principal. En effet, la thématique majeure est plutôt relative à la jeunesse africaine et à l'investissement dans cette jeunesse, qui demeure confrontée à une multitude de contraintes pour réaliser un saut qualitatif dans l'engagement politique et citoyen à travers tous les pays d'Afrique. Dans son intervention, assez intéressante d'ailleurs, la Commissaire aux affaires politiques de la Commission de l'UA, Minata Samate, a plaidé pour «une participation des jeunes aux processus politiques pour promouvoir une citoyenneté active et renforcer la culture démocratique sur le continent africain». La représentante de la commission de l'UA a relevé un fait que personne ne peut contester. C'est que «la jeunesse africaine est le plus souvent exclue des processus politiques et décisionnels». Les raisons derrière ce rejet, sinon le désaveu de la chose politique, sont évidentes : «La méfiance envers les politiciens, les partis politiques et les processus électoraux, le taux élevé de chômage, le manque de culture de la participation démocratique, les barrières culturelles et juridiques, les dispositions réglementaires limitatives... et autres». Dès lors, Minata Samate, recommande de «s'assurer que les jeunes peuvent accéder à l'école et demeurer dans le cursus éducatif. Cela augmentera potentiellement le soutien aux processus démocratiques, en leur faisant prendre des choix politiques plus éclairés et plus utiles pour la société». Aussi, a-t-elle insisté pour «la consolidation des institutions électorales, en améliorant les organes de gestion des élections afin d'en renforcer leur indépendance et leur efficacité, modifier les lois qui limitent l'accès aux jeunes candidats et renforcer la représentation des jeunes aux organes élus». Autre fait important de ces rencontres d'Addis Abeba, la proposition faite lors des travaux du 31e Conseil exécutif de l'UA, demandant clairement la création d'une zone africaine de libre- échange avant la fin 2017. L'annonce en a été faite lors d'une conférence de presse animée par le Commissaire au commerce et à l'industrie de l'organisation panafricaine, Albert Muchanga. Soutenant avec force cette idée, le responsable africain a affirmé que cette zone «permettra de booster le commerce interafricain et d'offrir de nouvelles opportunités de progrès à l'Afrique». Selon le même responsable, «cette démarche est en train de s'accomplir grâce à la forte volonté politique des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'UA». Par ailleurs, a-t-on appris lors de la conférence de presse, l'Union africaine a décidé de «doubler le volume actuel du commerce interafricain». Il devra passer de 14% à 28% d'ici 2021, dans le cadre de ce projet de zone de libre-échange continental (ZLE). Autre proposition faite, «la déclaration de la période 2018-2027 comme décennie de la formation et de l'emploi des jeunes dans les domaines technique, professionnel et entrepreneurial en Afrique». Selon ses promoteurs, «cette démarche vise, à long terme, à renforcer les politiques existantes et investir efficacement sur le capital humain qui représente une précieuse ressource en Afrique». K. M.