Les volumes de gaz des nouveaux contrats d'approvisionnement entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) «resteront stables», a fait savoir le Commissaire européen à l'Energie, Miguel Aias Canete, au cours de la conférence de presse tenue conjointement avec le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, à l'issue de la 3ème réunion annuelle du Dialogue politique de haut niveau sur l'énergie entre l'Algérie et l'UE. Miguel Aias Canete a expliqué que le premier souci de l'UE est l'approvisionnement en gaz naturel, sachant que l'Algérie est «l'un des principaux fournisseurs de l'UE en lui exportant 13% de ses besoins», a-t-il dit. «Dans le contexte actuel du marché mondial de gaz naturel liquéfié, qui devient de plus en plus compétitif, je suis certain que l'UE peut compter sur l'Algérie en tant que fournisseur de ce produit, tout en poursuivant les importations par l'UE à travers les gazoducs existants», a-t-il avancé. Il estime, par ailleurs, que la future loi sur les hydrocarbures en cours d'élaboration par le gouvernement algérien, va «encore renforcer le climat des affaires en Algérie», précisant que «le dialogue entre l'Algérie et l'UE est très positif». S'agissant du GNL, le Commissaire européen à l'Energie a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une substitution mais d'une possibilité additionnelle au gaz naturel, affirmant que l'UE respecte tous ses contrats en matière de gaz naturel. Il a rappelé que «l'Algérie possède un potentiel énorme en matière de production de gaz naturel et aussi en gaz de schiste. Nous pensons que le GNL va devenir important. C'est pour cela que l'UE a développé une stratégie qui s'ajoute à ses accords». Miguel Aias Canete a fait savoir que la Feuille de route établie par l'Algérie et l'UE lors de cette réunion, pour renforcer leur partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie au cours des années à venir, comprend un volet énergies renouvelables, notamment l'organisation d'un atelier de mise en relation entre des industriels algériens et européens dans le but de développer une industrie photovoltaïque en Algérie. Il a rappelé, dans ce contexte, la signature le 13 mars 2017 à Bruxelles, d'une convention de financement de programme de coopération et d'appui au développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique en Algérie, doté de 10 millions d'euros. En fait, le partenariat dans le domaine énergétique entre l'Algérie et l'UE, englobe à la fois les énergies fossiles et renouvelables. De son côté, Mustapha Guitouni a indiqué, à propos des contrats d'approvisionnement en gaz entre l'Algérie et l'UE qui arrivent à terme, que «les négociations sont en cours», précisant que les contrats gaziers avec l'Espagne ont été signés. Dans ce sens, le ministre a rappelé la «traditionnelle fiabilité» de l'Algérie en matière de livraison des hydrocarbures à ses clients. A propos du développement des énergies renouvelables et de l'éventualité de l'exportation du surplus d'électricité produite à partir de l'énergie solaire vers l'Europe, Mustapha Guitouni a fait savoir que l'Algérie a déjà introduit une demande officielle auprès du représentant européen pour intégrer le marché européen des interconnexions. Quant aux interconnexions électriques entre l'Algérie et la rive nord de la Méditerranée, cela dépend, a expliqué le ministre algérien, de la mise en place d'une interconnexion entre les pays européens eux-mêmes, entre la France et l'Espagne en premier lieu.