Dites-nous, peut-on regonfler le ballon ou pas ? Drôle de question. Mais l'état des lieux oblige tous supporters, consultants et tous observateurs à prendre cette direction. Une direction qui mène droit vers l'indispensable rencontre de tous pour épargner le football de la mauvaise herbe. De mal en pis, la Ligue de football professionnel enregistre une succession d'échecs qui profitent à quelques présidents de clubs. Sinon pourquoi ce silence assourdissant de la majorité des présidents de clubs quant à une assemblé générale qui permettrait de tout mettre à plat et examiner avec la grande attention les différentes entraves qui font que le football national traverse l'une de ses plus mauvaises gestions ? Et pour preuve, souligne un de nos confrères «une LFP qui fonctionne sans secrétaire général ni vice-président, ne peut faire face à ces vents violents qui ne cesse de secouer l'instance. Pour les internationaux, la gestion ressemblerait à celle des apprentis, qui font fi des textes, voire de la règlementation qui gère cette discipline, bien qu'elle accuse un retard dans son actualisation. Dans ce monde violent, la balle ronde s'est vite dégonflée, et donne ainsi plus d'occasions aux médias étrangers pour occuper leurs espaces. Tous les dossiers sont en feu. L'arbitrage, la programmation, la discipline... Le mal est profond et la Fédération algérienne de football risque gros. La FIFA qui a les yeux grands ouverts, ne ratera certainement pas l'instance nationale de football. Zetchi a bon dos, et laisse faire, une ligue boîteuse qui continue à mettre le feu à la baraque. Qui est gagnant ?, s'interrogent médias et observateurs. Si ce n'est une poignée de présidents qui préfèrent continuer à nager dans cette eau trouble et usée. Le mal est profond, Zetchi semble avoir pris conscience de la gravité et des risques qu'encourent notre football et qui peuvent frapper de plein fouet le championnat national». Une réunion qui réunira les présidents de clubs est programmée par le président de la FAF. Peut-être une sortie de cet étouffement ! Le président de la JSK, Mellal, menace d'aller vers le TAS. Sanctionné pour avoir osé défier le président de la LFP, d'ailleurs vite commenté par les médias étrangers. La dernière valse qui a été orchestrée à Bordj Bou-Arreridj n'a pas manqué de confirmer le dérèglement de la gestion de la LFP. «Interdire au président de ne pas rejoindre la tribune officielle ou encore les gradins, et l'inviter à quitter l'enceinte du stade est un fait grave qui dénote que tout est programmé pour punir ce jeune président, pour ses dernières sorties». «Nous voulons faire évoluer notre football dans les meilleures conditions possibles, animer les saisons dans une atmosphère qui ferait de notre pays une nation footballistique transparente. Nous voulons nous débarrasser de la mauvaise graine, nous dénonçons cette forme de gestion qui écrase les textes en vigueur, nous voulons alerter les autorités qu'il est temps de sauver notre football. Les textes sont dépassés, nous avons une LFP qui fonctionne sans secrétaire général, ni vice-président encore moins sans convention avec la FAF. Notamment en l'absence de cet accord qui décrédibilise la LFP». Mellal, le président de la JSK, a d'ailleurs rejeté sa sanction à cause de cela, et menace à présent d'aller se plaindre aux plus hautes instances mondiales du sport et du football. Un autre cas s'accroche à ce lot de revendications. Le président de l'USM Annaba Abdelbasset Zaïm monte au créneau et dénonce : «Si la FAF défalque des points à l'USM Annaba, nous allons saisir la FIFA. Laquelle menacerait de sanction la FAF... de deux ans». Et d'ajouter «pour notre part, nous n'avons rien à voir dans cette affaire, mais nous ne voulons pas du mal à notre pays», a martelé Abdelbasset Zaïm hier dans un point de presse. «Du coup, je demande aux deux présidents, de la FAF et de la LFP, Zetchi et Medouar, de régler au plus vite cette question d'autant plus qu'ils en sont les auteurs... En tout cas, moi, je ne payerai pas». Pour Zaïm, «cette dette date de 2010, contrairement à ce que dit la FAF (2012). Ils ont attendu tout ce temps-là pour enclencher une procédure disciplinaire contre l'USMAn et surtout que j'arrive à la tête de ce club prestigieux, c'est anormal. Qu'ils se débrouillent alors !». La reprise est pour bientôt, espérant qu'elle aurait, d'ici là, réussi à décharger les mauvais dossiers et faire rajeunir la LFP.