A l'initiative de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), une campagne de sensibilisation aux dangers des psychotropes, a été lancée, hier mercredi, à travers le territoire national, où des dépliants sur la prévention contre ce fléau social, seront distribués. Animée par des cadres spécialisés au profit des élèves et stagiaires dans les centres de formation professionnelle et des usagers des clubs Internet, maisons de jeunes et espaces publics, indique un communiqué de la DGSN rendu public hier mercredi. Cette campagne a pour objectif de «sensibiliser les jeunes aux dangers des psychotropes». En partenariat, a-t-on poursuivi de même source, avec les associations actives, la société civile et les médias, pour, précise la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), les implique dans la prévention contre la consommation des drogues et des psychotropes. Cette campagne, poursuit la même source, intervient pour affirmer l'action de la sûreté nationale basée sur la protection de toutes les franges de la société et conforter sa présence à l'intérieur et à l'extérieur des établissements éducatifs pour diffuser la culture de la sécurité, de l'orientation et de la sensibilisation. «Cette campagne, nationale, de sensibilisation aux dangers des psychotropes, intervient également pour renforcer l'action des équipes opérationnelles du dispositif de la sûreté nationale pour réduire le phénomène de propagation des drogues et des psychotropes», poursuit encore le communiqué de la DGSN. Ces initiatives de sensibilisation, poursuit encore le communiqué de la DGSN, ont été très appréciées par les élèves et le staff éducatif des établissements. «Ces campagnes de sensibilisation contribuent à faire prendre conscience de la nécessité d'éviter de tels fléaux. De même qu'elles permettent d'ancrer la culture de signalement via les lignes gratuites à l'instar du 1548 et du 17 pour dénoncer les narcotrafiquants», a-t-on ajouté de même source. Au mois de juin dernier, l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), a, dans son bilan, tiré la sonnette d'alarme sur les saisies, à la hausse, des psychotropes. S'appuyant sur des statistiques de la police, gendarmerie et douanes algériennes, l'ONLDT a relevé que la saisie des comprimés psychotropes a fortement augmenté durant les quatre premiers mois de 2018 par rapport à la même période de 2017. «Les saisies passent de 467.324 à 586.904 comprimés en un an», note l'ONLDT. Depuis 2010, des quantités de psychotropes, de plus en plus importantes, sont saisies par les agents des services de sécurité, contrairement au cannabis, dont les quantités saisies à la période indiquée en 2018, sont en baisse de 43% par rapport à celles de l'année passée, e dont les plus grosses saisies ont été enregistrées à l'Ouest et au Sud du pays. S'agissant des drogues dures, l'ONLDT relève que les différents services de sécurité ont, à la période indiquée en 2018, saisi 17.526 grammes d'héroïne et 1.706,096 grammes de cocaïne. Un bilan qui ne prend pas en compte les 7 quintaux de cocaïne saisis au port d'Oran au mois de juin dernier.