Lors de son intervention devant les députés à l'Assemblée populaire nationale (APN), hier à Alger, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a mis fin à la polémique d'un retour éventuel à l'importation du véhicule étranger. Il était formel dans sa réponse apporté à la question : «La décision de l'interdiction d'importation des véhicules étrangers est irréversible.» L'objectif de cette décision vient à encourager et soutenir la nouvelle stratégie du gouvernement qui vise, à priori, la promotion des projets d'assemblage automobile en Algérie à moyen terme, et ce, avant de franchir l'étape de la fabrication entière du véhicule, à long terme. Ce sont des projets de grandes envergures dont l'objectif attendu est de permettre, entre autres, au citoyen algérien d'acquérir un véhicule à un prix abordable. Egalement, permettre aux caisses de l'Etat de faire des économies et réorienter ces réserves vers la réalisation d'autres projets. «Les opérations d'importation soustrayaient des milliards de dollars des caisses de l'Etat», a-t-il fait savoir dans son discours. Ce qui n'est plus tolérable actuellement en raison de la crise financière qui secoue le pays. Cependant, cette solution apportée par l'Etat pour lancer l'industrie automobile en Algérie et promouvoir le véhicule assemblé localement n'a pas répondu aux besoins et attentes du citoyen qui se plaint depuis plusieurs mois de la cherté de ces véhicules. Recommandant ainsi le retour à l'importation qui leur revient moins chère. En réponse à cette question, Youcef Yousfi a tenu à préciser que son ministère œuvre activement pour mettre un terme aux spéculations et garantir plus de transparence sur le marché local de l'automobile qui devrait se soumettre à la règlementation. «C'est un secteur vecteur de l'économie nationale et devrait évoluer progressivement pour asseoir une véritable industrie automobile en Algérie», a-t-il indiqué substantiellement, ajoutant, à ce propos que «l'Algérie compte passer à la mise en place d'une véritable industrie de voiture. Ceci nécessiterait beaucoup de temps et de patience avant d'atteindre un pourcentage total d'intégration dans ce domaine». Par la même occasion, le ministre de l'Energie a souligné l'importance d'encourager la création des entreprises de la sous-traitance dans ce secteur. Il a évoqué, à ce propos, le climat stable et propice du secteur qui faciliterait le développement de cette activité, graduellement et la mise en place de 12 projets sidérurgiques qui contribueront, d'après lui, à booster l'industrie automobile dans le pays. Sans oublier le volet réglementaire qui encadre l'activité par un nouveau cahier des charges fixant un ensemble d'obligation pour les constructeurs en contrepartie des avantages accordés par l'Etat. C'est un texte qui fixe les taux d'intégration à atteindre progressivement à condition d'être compétitif sur le marché. Appelant à l'occasion toutes les entreprises intéressées par l'activité de la sous-traitance de bien édifier leurs projets avant de se rapprocher de l'administration en charge de ce type de projet. Désormais ces entreprises bénéficieraient de plus de soutien et d'espace sur toute l'échelle nationale afin de concrétiser leur projet. Pour ce faire, le ministre a réitéré et rappelé les efforts du gouvernement dans ce sens. Citant à titre d'exemple la réalisation de près de 50 de nouvelles zones d'activités industrielles à l'horizon 2030.