L'implantation et le développement pérenne de l'industrie automobile dans notre pays sont bien lancés. Il ne reste que la participation active régulière et surtout l'implication de tous les concernés pour réussir le bon retour de l'industrie automobile en particulier et donc de l'industrie nationale en général. D'ailleurs, il faut bien remarquer que grâce aux dispositifs d'aides et d'appuis incitatifs mis en place depuis plusieurs années dans le cadre des programmes successifs du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie assiste à une véritable renaissance de l'industrie nationale après une période difficile. Faut-il pour confirmer cet état de fait rappeler le témoignage du président du cluster mécanique de précision, Adel Bensaci, qui a indiqué au début du mois en cours lors de son passage à l'émission "L'invité de la Rédaction" de la chaîne 3 de la Radio nationale " que le développement et la maîtrise de l'intégration et de la sous-traitance sont primordiaux, car ils constituent "aujourd'hui une question relevant de la souveraineté nationale et le fer de lance du développement industriel". À ses yeux, il s'agit bien de souveraineté parce que l'importation de pièces de rechanges coûte au pays 8 milliards de dollars par an et rend l'Algérie dépendante vis-à-vis de l'étranger. Et c'est pourquoi, il a bien insisté sur la nécessité de la création d'un tissu de sous-traitants. "Maintenant que le gouvernement s'est engagé à faire certaines réformes pour l'essor de la sous-traitance, il reste à joindre le geste à la parole", a-t-il dit. M. Bensaci n'a pas raté l'occasion de souligner, au passage que "l'Algérie possède une véritable culture industrielle, et ce, depuis 50 ans". "Il faut seulement la mettre en valeur, justement, par l'intégration nationale", a-t-il conseillé. Ce qui rejoint parfaitement les dires du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi qui a indiqué lors de l'ouverture des premières Journées techniques sur la sous-traitance véhicules, que l'objectif n'est pas le montage des véhicules, même s'il constitue un jalon nécessaire d'apprentissage, mais plutôt la participation active au processus de fabrication avec une intégration progressive: "C'est la condition sine qua non du succès de l'implantation et du développement pérenne de l'industrie automobile dans notre pays". Le ministre a aussi rappelé que dans sa quête pour le développement de l'industrie automobile, l'Algérie "ne part de rien" puisque cela fait une cinquantaine d'année que la SNVI produit des véhicules industriels "bien appréciés" par les utilisateurs, et ce, avec un taux d'intégration supérieur à 80%.
La fabrication des équipements en Algérie Le développement de l'industrie automobile en Algérie fait que le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a bien souligné récemment qu'il n'y aura pas de montage de véhicules en Algérie à l'avenir mais une industrie automobile. "J'ai demandé aux responsables de différentes usines de montage de véhicules de se lancer dans les plus brefs délais dans la fabrication de composants de véhicules", a fait savoir M. Yousfi. Le ministre a souligné que ces orientations interviennent dans le cadre de la diversification de l'économie nationale que recommande le président de la République Abdelaziz Bouteflika et du programme du gouvernement visant à sortir progressivement de la dépendance aux hydrocarbures. Encore faut-il bien noter, au passage, que l´investissement international dans l'industrie automobile en Algérie se multiplie parfaitement consécutivement à la mise en place de mesures visant à soutenir la production manufacturière locale afin d'atteindre quelque 500.000 unités dès 2019. Cette hausse de la production locale est le résultat des mesures mises en place par le gouvernement pour attirer davantage d'investisseurs privés locaux et internationaux dans la production nationale. Il est bien clair que l'objectif de ces mesures est de réduire la facture d'importation, de diversifier l'économie et de produire localement 500.000 unités dès 2019. Le software dans l'industrie automobile offre de nouvelles opportunités de croissance du secteur. Ces opportunités se trouvent entre autres, dans la conception et la fabrication de systèmes d'exploitation novateurs développés par les grandes entreprises technologiques mondiales dans le but de concevoir des véhicules connectés. "Au-delà de l'assemblage et de la production de pièces localement, un investissement accru dans des produits à haute valeur ajoutée, notamment les systèmes d'exploitation nouvelle génération pour véhicules, constitue ainsi un fort potentiel de développement pour l'industrie automobile algérienne.
Des textes d'application finalisés Par ailleurs, il est très important de noter que les textes d'application des mesures d'incitation à l'activité de sous-traitance dans la filière de production de véhicules ont été finalisés récemment. Ces incitations, prévues essentiellement par la loi de finances 2017, devront amener les investisseurs en activité ou potentiels à opter davantage pour la sous-traitance dans le secteur mécanique. En outre, les détails des taux progressifs d'intégration nationale seront fixés par un arrêté interministériel qui a également été finalisé, et le calcul de ces taux prendrait en considération le nombre d'emplois créés par les usines de montage. Il est tout aussi important de rappeler qu'en vertu du cahier des charges publié en décembre dernier, toute société de production et de montage est tenue à atteindre un taux d'intégration minimum de 15% après la troisième année d'activité et de 40% à 60% après la cinquième année. Ce même cahier des charges exige des constructeurs des véhicules, qui seront obligatoirement partenaires dans les usines de montage, de fournir une liste des sous-traitants qui vont accompagner leurs projets en Algérie. Concernant la facture d'importation globale des collections CKD destinées à l'industrie de montage de véhicules qui a grimpé à près de 1,6 milliard de dollars en 2017, il faut bien indiquer que cette hausse par rapport à 2016 était normale, puisque les usines en activité commencent à monter en cadence leurs volumes de production. Il faut voir le chiffre dans sa globalité: l'Algérie importait, il y a quelques années, des véhicules pour plus de 7 milliards de dollars. Maintenant, l'Algérie importe1,6 milliard de dollars de pièces destinées au montage sans compter la création de la valeur ajoutée. Et il se trouve que justement, avec l'augmentation progressive des taux d'intégration, cette facture sera appelée à baisser. D'autant qu'on relève bien l'intérêt exprimé par plusieurs équipementiers étrangers à venir s'installer en Algérie. Enfin, faut-il bien le préciser en notant qu'on avait bien remarqué qu'à l'issue des Premières Journées techniques sur la sous-traitance véhicules (JTSV), tenues les 5 et 6 mars à l'hôtel El Aurassi, pas moins de 14 contrats de partenariat dans la sous-traitance automobile ont été signés à Alger.