Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, s'est dit prêt à des législatives anticipées et négocier avec l'opposition, rejetant la tenue d'une nouvelle présidentielle, appuyé en cela par des manifestations de soutien à son mandat. Au moment où des manifestations sont organisées par l'opposition menées par Juan Guaido, le président Maduro a indiqué que «ce serait très bien d'organiser des élections législatives plus tôt, cela constituerait une très bonne forme de discussion politique, une bonne solution par le vote populaire». Il a, en revanche, rappelé que «l'élection présidentielle a eu lieu il y a moins d'un an (10 mois)», rejetant «tout ultimatum émanant de l'étranger». «Nous n'acceptons pas le chantage. L'élection présidentielle a eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent une nouvelle élection, qu'ils attendent 2025», a martelé le président vénézuélien élu. Six pays européens, Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas et Portugal, ont donné jusqu'à dimanche à Nicolas Maduro pour convoquer des élections, faute de quoi ils reconnaîtront son adversaire, Juan Guaido, comme l'a déjà fait Washington. Face à une telle pression, le président Maduro s'est dit «prêt à s'asseoir à la table des négociations avec l'opposition, pour le bien du Venezuela, pour la paix et son avenir», se disant également prêt à discuter avec le président américain, Donald Trump, «personnellement, en public, aux Etats-Unis, au Venezuela, où il voudra, quel que soit le programme».