S'exprimant à l'occasion de l'ouverture de la 6ème session ordinaire du Conseil national de son parti, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé jeudi à Alger à un «débat profond» autour des réformes dans tous les domaines. Selon Ouyahia, «ces réformes ne seront pas source de rupture avec nos principes nationaux fondamentaux, mais bien au contraire, elles en garantiront la pérennité». Dans ce sens, il a souligné les tâches à venir de son parti : «Notre Parti sait déjà le faire avec efficacité lorsqu'il s'agit de campagne électorale. Je n'ai pas de doute que nous saurons ensemble adapter aussi notre Rassemblement à prendre part demain au débat, au service d'une Algérie toujours plus forte, dans la fidélité aux principes de Novembre, et dans une dynamique continue d'authenticité et de modernité». Pour ce qui est de la situation nationale, il a articulé ses propos autour de motifs «de satisfaction, d'espérance et de mobilisation», estimant à ce sujet que «l'Algérie vit dans la paix et la stabilité», grâce à «la réconciliation nationale promue par le Président Bouteflika et l'engagement de l'Armée nationale populaire et des Forces de sécurité que nous saluons». Sur le plan socio-économique, Ouyahia a indiqué que l'année 2018 «aura été marquée par de bons résultats en dépit des circonstances financières difficiles que traverse le pays». «La situation sociale des citoyens s'est globalement améliorée grâce à un léger recul du chômage, à une stabilisation de l'inflation au bénéfice du pouvoir d'achat, et grâce aux nombreuses réalisations dont la plus spectaculaire aura été la livraison massive de logements qui se poursuit». Aussi, a-t-il relevé que «la croissance économique a été au rendez-vous avec un taux de 3,4% enregistré l'année dernière, contrairement à des sources pessimistes qui estiment ce taux à 2%, alors que les investissements se multiplient partout à travers le pays». Dans le registre politique, le SG du RND a qualifié l'annonce de la composition de l'Académie algérienne de tamazight d'»un pas de plus vers la réconciliation avec notre histoire et avec notre identité nationale dans sa triple dimension», tout en appelant «les uns et les autres à dépolitiser ce dossier et à le laisser entre les mains des spécialistes». Pour ce qui est des «motifs d'espérance dans l'avenir national», Ouyahia a indiqué que l'Algérie «a fait face cinq années durant, à de fortes tensions financières sans connaître un blocage de son processus de développement». A ce sujet, a-t-il soutenu : «Bien au contraire, les exportations hors hydrocarbures se renforcent dans plusieurs créneaux ce qui est un signe de continuité réussie et ce qui est aussi un indicateur d'avenir prometteur». A propos des autres défis, le SG du RND a notamment souligné que l'Algérie a fait face «avec succès à la tempête» dite du printemps arabe, soulignant que depuis, «le pluralisme s'est encore enrichi dans les domaines politique, médiatique et associatif», relevant que l'Algérie compte quelque 70 partis politiques et d'autres en cours de création, environ 200 journaux et 80.000 associations. «L'Etat de droit et la démocratie ont avancé aussi avec la dernière révision constitutionnelle», a-t-il estimé, avant d'ajouter que : «Pour certains, l'avenir est dans le changement pour le changement. Pour nous au RND, l'avenir est dans la continuité au service des résultats. Voilà pourquoi nous attendons avec une forte espérance l'annonce de la candidature du Président Bouteflika pour les élections (présidentielles) du mois d'avril prochain». Evaluant l'année écoulée, Ouyahia a affirmé qu'elle «nourrit des sentiments de satisfaction, d'espérance mais aussi de mobilisation, car cette dernière est nécessaire pour faire face aux défis du futur». Dans ce cadre, il dira : «Les progrès accomplis par notre pays dans tous les domaines font apparaître de nouvelles exigences, après un demi-siècle d'indépendance et à l'issue de deux décennies de reconstruction nationale». Des exigences qui «s'affirment dans tous les domaines, et l'exemple le plus illustratif en est les attentes de la jeunesse». Pour le SG du RND : «La jeunesse n'a pas connu les années douloureuses de la tragédie nationale et de l'ajustement structurel, vit aussi dans un monde sans frontières avec les nouvelles technologies de la communication et nous rappelle donc, si cela était nécessaire, que nous vivons dans un monde globalisé où l'évolution est un impératif». Ainsi, pour faire face à ces défis du futur, «l'Algérie a besoin de mobiliser toutes ses forces dans leur diversité, de sorte à bâtir des consensus les plus larges possibles autour des changements nécessaires», a-t-il indiqué.