Sur un total de 4 125 projets d'investissements enregistrés en 2018 auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) figure 2.293 projets industriels pour un montant de 1.039 milliards de dinars, prévoyant la création de 92.211 emplois. Autre objectif, la création de 1 619 unités industrielles devant entrer en activité très prochainement a fait savoir hier le directeur général de cette agence Abdelkrim Mansouri, dans un entretien accordé à l'APS. En se référant à ces chiffres, les parts du secteur industriel représentent plus de la moitié des projets initiés dans ce cadre, soit 56% du volume global. Sachant toutefois que le montant déboursé pour les 4.125 projets s'élève à 1.676 milliards de dinars, qui devraient générer plus de 143 300 emplois dans les différents secteurs d'activité. Représentant ainsi 62% du taux attendu de l'employabilité. Cette nette progression dans le développement de l'investissement industriel intervient à un moment crucial où le gouvernement multiplie ses appels à la relance du tissu industriel en berne depuis plusieurs décennies. Etant l'unique solution à la crise financière du pays dépendant principalement des investissements en hydrocarbures en baisse en raison du contre-choc pétrolier de 2014, les pouvoir public essayent de promouvoir ce secteur par tous les moyens et les différentes entités, dont l'Andi. Dans le détail, Abdelkrim Mansouri a fait état de la prédominance de cinq filières industrielles, en l'occurrence, les industries Sidérurgiques, Métalliques, Mécaniques, Electriques et Electroniques dont le montant d'investissement avoisine les 296 milliards de dinars pour 420 projets suivies par les industries Agroalimentaires avec 575 projets pour un montant de 241 milliards de dinars, de l'industrie de la Chimie-caoutchouc-plastique (233 milliards de DA pour 577 projets), industries Bois-papiers (118 milliards de DA pour 316 projets) et Matériaux de construction (109 milliards de DA pour 209 projets). Parmi les autres secteurs prioritaires qui revêtent un intérêt particulier pour le développement de l'économie nationale, figurent ceux du tourisme et de l'agriculture. Tous attractif pour l'investissement, générateur de valeur ajoutée et créateur de richesse. «Cela signifie que les promoteurs de projets vont aujourd'hui dans le sens des orientations de l'Etat en matière d'investissement», a-t-il souligné, avant de revenir sur l'évolution du secteur du tourisme, tant négligé. Ce secteur représente, selon le même responsable 19% du volume global des investissements enregistrés auprès de cette agence, soit 299 projets recensés pour une enveloppe financière de 310 milliards de dinars. Près de 17 407 postes d'emplois sont à pourvoir dans ce secteur, soit 12% de la totalité. Dans la même initiative, il est prévu le lancement de 247 projets dans divers segments d'activités reliés directement à l'hôtellerie avec l'objectif de créer 124 établissements hôteliers de divers standing pour plus 39.000 lits, et 24 complexes touristiques. Quant au secteur de l'agriculture, il compte 226 projets, affichant une hausse de 21% par rapport à 2017) pour un montant de 83 milliards de dinars. «Il importe de souligner la dynamique entrepreneuriale enclenchée dans le secteur agricole et dont les résultats sont nettement perceptibles à travers le nombre de projets enregistrés de type créations nouvelles, au cours de l'année 2018, et qui s'élève à 173 projets sur les 226 projets», a soutenu, Abdelkrim Mansouri. Ce dernier a fait, également, le constat d'une nette stabilisation et même une hausse dans les projets d'investissements lancés dans les autres secteurs phares, à l'instar de celui de la santé, du bâtiment et des services. Il a cité, également, le nombre des investissements lancés dans le cadre de partenariat entre nationaux et étrangers évalué à 20 projets d'un montant de 146 milliards de dinars, soir 9% du montant total des investissements enregistrés. «Pour l'année 2019, l'agence fait campagne pour encourager l'investissement dans les wilayas du sud», a-t-il conclu.