Entre 50 000 et 60 000 déclenchements de nouveaux cas de cancer seront enregistrés en Algérie. Le cancer est la maladie affectant la santé de beaucoup de citoyens tous âges confondus et des deux sexes ; ce fléau sera la principale préoccupation des responsables de la Santé publique en raison de son ascension qui est estimée à 50 000 nouveaux cancéreux par an à l'horizon 2025, d'après les affirmations du professeur Kamel Bouzid, chef de service d'oncologie du Centre Pierre et Marie Curie d'Alger, et président de la Société algérienne d'oncologie, consécutivement au briefing qu'il a donné à Skikda, qui fait ressortir qu'une hausse continue est consignée dans les CPMC qui, pour l'heure actuelle, comptent 300 000 malades. Cette maladie presque complètement inconnue par les Algériens au lendemain de l'indépendance, a prit des proportions telles que c'est devenue une véritable calamité publique, à tel point qu'elle mériterait que des études soient lancées pour cerner les causes. Pour le professeur Bouzid, «la cause de l'accroissement des tumeurs cancéreuses, et son amplification d'année en année, est due au changement des modes d'alimentation, comme le confirme le taux très élevé du cancer du côlon, ainsi du rectum, excroissances se classant en deuxième position, après le cancer du poumon et le cancer du sein spécifique chez les femmes». Si les causes du développement du cancer sont répertoriés dans leurs généralités par les chercheurs, il n'est absolument pas aisé par les chercheurs de cibler les vrais responsables de la propagation des pesticides dangereux qui peuvent directement ou indirectement être responsables de cette maladie difficilement curable, au cas où elle est détectée et traitée précocement. Le glyphosate, un pesticide avéré cancérigène est présent dans pratiquement tous les produits agricoles traités par ce désherbant, selon des études sérieuses faites par des sommités scientifiques ; et pourtant ce poison peut être omniprésent dans l'air, à proximité des plantations agricoles. Selon la revue «La Vie» un article «Au-delà du glyphosate, les dangers cumulatifs des sols» publié en septembre 2018 de Mahaut Herrmann nous alerte sur les risques qu'encourt la santé humaine en écrivant qu'il ne faut point se concentrer sur le glyphosate, au point «de perdre de vue les effets cumulatifs de l'agriculture intensive, dont les pesticides ne représentent qu'une partie». «Il faut absolument dépasser cette focalisation sur le seul glyphosate, estime Vincent Bretagnolle. Ils sont les marqueurs emblématiques d'un modèle agricole qui doit être revu de fond en comble pour aller vers l'agroécologie. Dans ce nouveau modèle, le recours aux pesticides de synthèse, et aux engrais doit être immensément diminué, et le glyphosate n'a pas sa place.» Toujours est-il qu'il faut dépasser les intérêts économiques qui ne profitent qu'aux lobbys de l'industrie agrochimique, pour diminuer drastiquement les produits qui font partie de notre vie quotidienne, et qui sont le fondement des décollages du cancer. Le cancer coûte à l'Etat en médicaments, en chimiothérapie, et en interventions chirurgicales 5 millions de dinars. Précisons que l'Algérie est le seul pays qui assure la gratuité du traitement des patients atteints de cancer.