Le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Mohamed Hattab, a procédé, jeudi à Alger, au lancement de la pratique du judo à l'école primaire Abderrahmane-Tata, dans la commune d'El-Harrach, en présence de Mustapha Berraf, président du Comité olympique et sportif algérien (COA). Ce projet, fruit d'un accord entre le COA, la Fédération algérienne de judo (FAJ) et la Fédération internationale de judo (FIJ) et qui a reçu l'aval des ministères de la Jeunesse et des Sports et celui de l'Education nationale, sera implanté, dans un premier temps, à travers 5 wilayas pilotes : Alger, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Constantine et Oran, avec, dans chacune d'entre elles, 4 écoles primaires auxquelles s'ajoutent 3 écoles dans le Sud du pays, dont le lieu reste à déterminer. «Je suis très heureux du lancement de ce projet important pour cette discipline. Nous sommes confiants qu'un effet positif sera apporté au judo qui, je l'espère, va atteindre d'autres standards et d'autres niveaux. La réussite des disciplines passe aussi par l'accompagnement de l'éducation. Personnellement, j'estime que beaucoup parmi ces jeunes écoliers seront des jeunes talents dans le futur et constitueront un réservoir important pour cette discipline», a déclaré le MJS à la presse à cette occasion. Il s'agit de la 4e école qui accueillera la pratique du judo sur le territoire national, après les trois premières lancées à Tizi-Ouzou, le 14 janvier dernier. «Dans un premier temps, l'objectif principal est d'essayer de toucher quelque 2500 écoliers à travers cette initiative pour l'année courante. Ces écoliers seront encadrés par des entraîneurs très qualifiés dont la majorité sont d'anciens athlètes des équipes nationales et d'anciens champions d'Afrique qui ont fait leurs preuves. Je pense que ces enfants ont de la chance d'être encadrés par des gens qui ont de l'expérience dans le domaine. Nous sommes très heureux pour la réussite du lancement de ce projet», s'est félicité Mohamed Hattab. Ce projet est soutenu par la Fédération internationale qui prend aussi en charge les salaires des entraîneurs et les kimonos des jeunes écoliers. Présent sur les lieux, Mustapha Berraf s'est dit «très heureux» pour le lancement de ce projet, estimant au passage que le sport scolaire «devrait revenir sur le terrain». L'Algérie est le premier et l'unique pays africain à avoir lancé ce programme de la Fédération internationale, c'est un honneur pour nous. Pour l'année 2019, nous envisageons de toucher la barre des 2500 écoliers pratiquants et atteindre les 5000 l'an prochain. Il est nécessaire que le sport scolaire fasse son retour sur le terrain, c'est primordial pour le sport national. Notre premier objectif est d'abord de bien éduquer nos enfants et leur apprendre à se défendre en leur expliquant l'importance du fair-play», a précisé le patron du COA, également président de l'Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA). Même son de cloche chez Soraya Haddad, ancienne médaillée olympique et coordinatrice générale du projet : «A mon avis, ce projet est la seule solution qui nous reste pour préparer une nouvelle génération avec de bonnes bases. Avec cette méthode de travail, on pourra aider à former une élite pour les prochaines années. Le programme établi par la Fédération internationale sera suivi et appliqué par les entraîneurs engagés. J'espère que les autres disciplines suivront le même chemin. Outre l'aspect sportif, ce projet aidera aussi ces enfants dans leur vie de tous les jours''.