Les réactions internationales face aux manifestations en Algérie continue d'affluer. Le premier à réagir, était le Président français Emmanuel Macron qui avait salué la décision de Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat et de reporter l'élection présidentielle. Ce message faut-il le rappeler, «confirme plutôt la prudence excessive de la France depuis le début de ce qu'il convient d'appeler la crise algérienne», estiment certains observateurs. Dans ce sens, explique-t-on que «les responsables français ont rappelé que l'Algérie était un pays souverain et qu'il appartenait à son peuple de choisir librement ses dirigeants à travers les urnes.» Une position également considérée comme timorée, comparativement à celle de Washington qui a indirectement mis en garde les autorités algérienne contre toute velléité de répression en rappelant le droit des citoyens à manifester librement. Mais ce n'est pas clairement un soutien au pouvoir en place. Cela étant, sur le plan continental, le Président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé samedi au dialogue pour la mise en œuvre des réformes annoncées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a décidé de reporter l'élection présidentielle et de ne pas briguer un cinquième mandat. Dans son communiqué le diplomate africain et après avoir annoncé suivre de «près» les développements en cours en Algérie, a lancé, dans un communiqué, «un appel au dialogue national pour la réalisation du nécessaire consensus pour la mise en œuvre diligente de ces réformes dans la paix, la stabilité et la continuité de l'Etat». Aussi, le même communiqué ajoute-t-il que «le Président de la Commission se félicite également des décisions annoncées le 11 mars 2019 par le Président Abdelaziz Bouteflika dans son plan en sept points, en particulier sa décision de ne pas se porter candidat à l'élection présidentielle». Ainsi et dans le même contexte, Faki Mahamat s'est félicité du «caractère pacifique des manifestations, qui témoigne d'une grande maturité et d'un esprit élevé de responsabilité de la part du peuple algérien et de tous les acteurs concernés». Enfin, se disant convaincu que le peuple algérien trouvera, en lui-même, les ressources nécessaires pour relever les défis de l'heure et jeter les bases du renouveau national souhaité», le Président de la Commission a exprimé la pleine solidarité de l'Union africaine avec l'Algérie en cette phase particulière de son histoire.