Les Congolais attendaient depuis des semaines la décision du président Kabila qui avait souligné à maintes reprises que la Constitution du pays sera respectée. Celle-ci avait limité le nombre de mandats présidentiels à deux non renouvelables. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a salué jeudi «l'importante étape» franchie dans le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC) au lendemain de l'annonce du président Joseph Kabila de son retrait de la course présidentielle en respect aux dispositions de la Constitution congolaise. M. Faki a salué le fait que «le président Joseph Kabila Kabange ait honoré son engagement et ait respecté les dispositions de la Constitution congolaise et celles de l'Accord politique de la Saint-Sylvestre sur l'éligibilité à la présidence de la République», a indiqué un communiqué de l'UA. «Le président Joseph Kabila a fait un geste de grande valeur politique dans le meilleur intérêt de son pays», a poursuivi M. Faki, appelant «tous les acteurs concernés à travailler ensemble, de bonne foi, afin d'organiser des élections pacifiques, transparentes et réellement inclusives». «Il est impératif que les Congolais puissent décider librement, et en toute souveraineté, de leur destin», a souligné le président de l'UA, réitérant à cette occasion «le soutien de l'Union africaine au processus électoral dans le pays». Prévues à l'origine pour le 31 décembre 2017, les élections présidentielles en RDC ont été reportées au 23 décembre prochain. Le Front commun pour le Congo représentant la majorité présidentielle a désigné, mercredi, Emmanuel Ramazani Shadary en tant que leur candidat à ce scrutin. Ex-ministre de l'Intérieur et secrétaire permanent du parti de Joseph Kabila, le PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary a été choisi à l'issue des consultations que le président Joseph Kabila, autorité morale du Front commun pour le Congo, avait menées pour dégager le candidat de la majorité. Les Congolais attendaient depuis des semaines la décision du président Kabila qui avait souligné à maintes reprises que la Constitution du pays sera respectée. Celle-ci avait limité le nombre de mandats présidentiels à deux non renouvelables. Malgré des multiples appels incessants de la société et de la classe politique congolaise à l'adresse du chef de l'Etat pour qu'il se présent à un troisième mandat, Joseph Kabila a décidé de se retirer en faveur du candidat Emmanuel Ramazani Shadary.