Les Fédérations algérienne (FAR) et française (FFR) de rugby, représentées par leurs présidents Sofiane Abdelkader Ben-Hassen et Bernard Laporte, ont procédé dimanche à Alger, à la signature d'un protocole de rapprochement entre les deux parties. Avant sa finalisation et donc son possible enrichissement, ce protocole comporte déjà trois volets, à savoir l'arbitrage, les éducateurs et les échanges. «Je suis très heureux d'avoir signé ce protocole avec la Fédération française qui porte un grand intérêt à notre Fédération. Les clauses de l'accord n'ont pas été encore finalisées parce qu'il y a énormément de détails mais la priorité reste pour l'arbitrage et les éducateurs. Il faut que vous sachiez que l'arbitrage algérien n'est pas si mauvais sauf qu'il y a une différence de niveau», a indiqué le président de l'instance fédérale lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Et d'enchaîner : «Outre l'arbitrage, ce protocole concerne aussi les éducateurs et quelques échanges qui vont peut-être nous permettre de bénéficier d'infrastructures et de l'organisation de stages en France. Aussi, notre tâche de faire venir quelques joueurs en vue de la Coupe du monde 2023 sera plus facile». Selon la même source, un programme sera mis en place très prochainement pour entamer l'application du protocole avant de continuer le travail pour sa finalisation. «La convention est déjà prête sauf qu'elle devrait être finalisée par l'ambassade de France parce qu'il y a certains montants et un co-financement des deux parties qui sera étudié. La Fédération nationale prendra en charge une partie et la Fédération française l'autre partie», a expliqué Ben-Hassen. De son côté, Bernard Laporte s'est dit «satisfait» de la signature de ce protocole qui rapproche les deux Fédérations avec l'ambition de donner une «nouvelle dimension» au rugby algérien. «Je suis convaincu qu'il y a du potentiel en Algérie en voyant le nombre de jeunes. Les nations majeures du rugby ont la vocation d'aider tous les pays dans la mesure du possible. Notre mission est que le rugby prenne une autre dimension dans les pays où il est méconnu», a dit l'ancien sélectionneur du XV de France qui a félicité la Fédération algérienne pour le travail accompli «en si peu de temps». «Je suis assez impressionné par le travail effectué par la Fédération algérienne en dépit de son jeune âge. C'était un pari difficile mais la FAR l'a fait. La preuve : trois ans après, ils (les Algériens, ndlr) sont membres de la Fédération internationale. Ils ont un objectif qui est de se qualifier pour la Coupe du monde de 2023 et je pense que c'est merveilleux comme challenge", a-t-il conclu. Laporte écarte l'idée d'un match amical entre l'Algérie et la France Par ailleurs, Bernard Laporte a écarté dimanche à Alger, l'idée d'organiser un match amical entre les sélections algérienne et française de rugby. «Ce n'est pas possible de jouer actuellement un match amical entre la France et l'Algérie parce qu'il y a une grande différence de niveau entre les deux parties. Ce n'est pas intéressant pour les deux côtés», a estimé Laporte lors d'une conférence de presse organisée en marge de la signature d'un protocole de rapprochement entre les Fédérations algérienne et française de rugby. Selon Laporte, son objectif principal est d'aider la Fédération algérienne sur d'autres volets plus importants. «Notre objectif est d'aider la Fédération algérienne sur plusieurs volets, mais l'idée de jouer un match amical est écartée actuellement. On ne pourra pas s'engager sur des choses qu'on ne pourra pas tenir», a expliqué l'ancien sélectionneur du XV de France. Avant sa finalisation et donc son possible enrichissement, ce protocole comporte déjà trois volets, à savoir l'arbitrage, les éducateurs et les échanges.