L'envoyé spécial de l'Onu pour le Yémen, Martin Griffiths, a déclaré samedi que l'accord de cessez-le-feu conclu dans la province de Hodeïda était toujours en vigueur, affirmant que «grâce à cet accord il y a eu une réduction de 50% du nombre de victimes civiles», ont rapporté des médias locaux. «Nous avons été informés que le nombre de victimes civiles avait diminué de 50% depuis le début du cessez-le-feu il y a trois mois», a déclaré samedi, l'envoyé spécial de l'ONU, cité par l'agence de presse américaine Associated Press. «Cela en soi est un grand changement pour le bénéfice des habitants Hodeïda, mais nos ambitions vont au-delà», a-t-il a jouté, ont poursuivi les mêmes sources. M.Griffiths a noté que les deux parties en conflit se réunissaient quotidiennement pour parvenir à un accord final sur les détails du premier redéploiement des troupes dans le port de Hodeïda et dans deux autres petits ports du Yémen, suivi d'une deuxième phase au cours de laquelle il est question de retrait des armes lourdes et des forces terrestres de la ville. «Si la première phase réussit, la prochaine phase de désarmement sera beaucoup plus facile. Elle avance lentement, mais nous ne devrions pas être préoccupés», a fait savoir également l'émissaire onusien. Le gouvernement yéménite et le mouvement Houthis ont signé en décembre en Suède un accord, sous l'impulsion de l'Envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, prévoyant le redéploiement des troupes à Hodeïda, le cessez-le-feu à Taiz, la facilitation de l'accès humanitaire et l'échange de prisonniers. Cet accord constituait une première phase de consultations pour renforcer la confiance entre les parties. Les deux parties devraient engager dans les prochains mois des consultations sur la solution globale, politique et militaire au conflit qui devrait inclure toutes les parties yéménites, notamment le Conseil de transition du Sud et les autres mouvements du pays. Depuis 2015, le Yémen est le théâtre d'un conflit opposant les forces gouvernementales aux Houthis qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa et le port de Hodeïda. Une coalition sous commandement saoudien est intervenue dans ce pays en soutien au gouvernement, et les combats ont fait plus de 10 000 morts et provoqué la pire crise humanitaire en cours dans le monde, selon l'Onu.