L'ONU invitera les différents parties au conflit au Yémen à entamer des pourparlers de paix le 6 septembre à Genève, a annoncé jeudi l'envoyé spécial des Nations unies. Martin Griffiths a indiqué au Conseil de sécurité qu'une «solution politique» était «possible» pour mettre un terme à ce conflit. Il a par ailleurs exhorté les grandes puissances mondiales à soutenir ce nouvel effort de paix. «Ces consultations offriront, entre autres, aux différents acteurs l'opportunité de discuter du cadre des négociations, de mesures adéquates pour rétablir la confiance et de plans spécifiques pour faire avancer le processus», a dit M. Griffiths. Des pourparlers politiques, sous l'égide de l'ONU, avaient buté en 2016 sur plusieurs points, notamment le retrait des rebelles Houthis de plusieurs villes stratégiques et le partage du pouvoir avec le gouvernement, soutenu par l'Arabie saoudite. Nommé l'an dernier pour conduire les efforts de paix de l'ONU au Yémen, M. Griffiths a indiqué au Conseil qu'il «essayait toujours» de négocier un accord pour éviter un affrontement généralisé dans la ville de Hodeïda, où transite une partie de l'aide humanitaire internationale. Au moins vingt personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par un raid aérien, jeudi, dans cette ville stratégique de la mer Rouge. L'envoyé spécial de l'ONU craint que la situation actuelle à Hodeïda puisse faire dérailler les efforts de paix et a invité le Conseil à s'engager pour la fin des violences dans le port yéménite.