Des représentants du gouvernement yéménite et du mouvement d'Ansarallah (Houthis) ont débuté, sous la supervision du médiateur de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, et le président du CICR, Peter Maurer, les travaux du 2e cycle des négociations sur la mise en œuvre de l'accord d'échange de prisonniers, convenu en décembre dernier à Stockholm. Des représentants du gouvernement yéménite et des éléments Houthis ont entamé, hier à Amman, en Jordanie, sous l'égide de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), de nouvelles discussions sur un mécanisme d'échange de prisonniers, au moment où d'intenses efforts sont menés sur le terrain par les différentes parties, en vue de faire respecter l'accord sur le cessez-le-feu à Hodeida. Des représentants du gouvernement yéménite et du mouvement d'Ansarallah (Houthis) ont débuté, sous la supervision du médiateur de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, et le président du CICR, Peter Maurer, les travaux du 2e cycle des négociations sur la mise en œuvre de l'accord d'échange de prisonniers, convenu en décembre dernier à Stockholm. S'exprimant à l'occasion, Martin Griffiths a indiqué que la réunion entre les deux parties durera deux jours, et vise à «finaliser la liste des prisonniers et des détenus à libérer dans les prochains jours». L'échange de prisonniers, qui devait concerner jusqu'à 15.000 détenus au total, faisait partie des mesures de confiance adoptées dans le cadre d'un accord, conclu avant les pourparlers de paix tenus en décembre en Suède. Les deux parties yéménites s'étaient déjà réunies à la mi-janvier dans la capitale jordanienne pour deux jours de négociations, au cours desquelles elles avaient soumis aux médiateurs de l'ONU la liste des captifs dont ils souhaitaient la libération. Des représentants des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargés de superviser la mise en application de l'accord, avaient également participé aux premières discussions. Dans ce contexte, des sources médiatiques yéménites ont annoncé mardi, que les discussions portent sur l'échange d'environ 2000 prisonniers en vue de leur libération, dont 600 éléments Houthis détenus par le gouvernement yéménite, et 1200 autres prisonniers se trouvant entre les mains du mouvement Houthi. Toutefois, les discussions sur les personnes disparues durant le conflit yéménite n'ont pas été encore clôturées, et demeurent encore non résolues, ont ajouté les mêmes sources. A ce propos, le directeur des opérations du CICR, Dominik Stillhart, a soutenu la veille, lors d'une rencontre avec des journalistes à New York, que l'accord d'échange de prisonniers au Yémen nécessite encore des discussions approfondies, en raison de divergences sur les listes présentées par les deux parties, précisant que les listes présentées lors des discussions ont été remises en cause par chacune des deux parties. Une fois que les belligérants se seront mis d'accord sur les listes des personnes à libérer, l'échange de détenus peut intervenir rapidement. «Nous avons mobilisé des moyens logistiques, des avions… nous sommes prêts à le faire», a souligné le directeur des opérations du CICR. Cette opération est d'autant plus envisageable après l'expérience réalisée en janvier dernier, durant laquelle les Houthis avaient accepté de libérer un premier prisonnier, un soldat saoudien, contre sept prisonniers Houthis, et ce dans le cadre d'un accord conclu avec les forces pro-gouvernementales. Intenses efforts pour faire respecter l'accord de cessez-le-feu Parallèlement aux pourparlers engagés à Amman sur le mécanisme d'échange de prisonniers, d'intenses efforts ont été menés sur le terrain, pour faire respecter les dispositions de l'accord de cessez-le-feu à Hodeida, Salif et Ras Issa. Dans l'objectif d'amener les deux parties belligérantes à se rencontrer sur un site sécurisé, le major-général néerlandais, Patrick Cammaert, directeur sortant de la mission de l'ONU chargée de surveiller le cessez-le-feu, a lancé dimanche, des négociations du Comité de coordination du redéploiement (CCR) à bord d'un navire ancré dans le port de Hodeïda. Intervenant dans un contexte particulier, marqué par des accusations des deux parties de violation de l'accord-cadre, cette session de négociations était la troisième de ce type présidée par M. Cammaert, au sujet du redéploiement des troupes dans le cadre du cessez-le-feu qui demeure encore fragile. «Les deux parties ont réaffirmé leur détermination à appliquer les clauses de l'Accord de Stockholm relatives à Hodeida. Elles ont plus particulièrement exprimé leur soutien à une solution qui permettrait de rouvrir la route Hodeida-Sanaa, afin de permettre aux travailleurs humanitaires d'accéder aux Moulins de la mer Rouge», a indiqué le responsable onusien, soulignant que la trêve était globalement observée par les deux parties. Dans ce contexte, le Conseil de sécurité des Nations unies a réaffirmé lundi, son soutien à l'accord inter-yéménites, malgré des accusations de violations de celui-ci par les parties en conflit au Yémen. L'accord conclu entre le gouvernement yéménite et les Houthis en décembre 2018, prévoyait notamment, un cessez-le-feu dans la ville et le gouvernât de Hodeïda, ainsi que dans les ports de Hodeïda, Salif et Ras Issa, mais aussi la création d'un mécanisme exécutif d'échange de prisonniers, et une déclaration d'entente au sujet de la ville disputée de Taïz. Dans un communiqué de presse, les membres du Conseil de sécurité ont souligné qu'il était d'une «importance critique», que les parties en conflit respectent les engagements pris sous les auspices de l'ONU à Stockholm. Les membres du Conseil de sécurité ont souligné, également, qu'il était capital de progresser en direction d'un accord politique, afin de mettre fin au conflit, et de soulager les souffrances du peuple yéménite.