La daïra de Tinerkouk, dans la wilaya déléguée de Timimoun (Adrar), a enregistré, mardi soir, des actes de violences suite à des protestations de jeunes concernant le dossier de l'emploi dans les entreprises énergétiques opérant dans la région. L'affaire a dégénéré suite à des protestations de jeunes qui ont bloqué l'accès à une de ces entreprises sur le territoire de cette daïra durant près d'un mois, en signe de protestation contre leur privation de postes d'emploi, entrainant une quasi-paralysie de ses activités, selon une source sécuritaire. Cet état de fait a donné lieu à la réquisition par les autorités locales de la force publique (gendarmerie) pour rouvrir l'accès à l'entreprise et éloigner les protestataires qui ont, dès lors, porté leur action de protestation à l'intérieur du tissu urbain de la ville, a ajouté la source. Les jeunes protestataires ont emmuré les accès des sièges de la commune et de la daïra, avant que ne soit, là aussi, réquisitionnée la force publique (police), pour les rouvrir au public. Cela a déclenché une vague de colère des jeunes qui se sont heurtés aux forces de l'ordre avant d'accéder au siège de la daïra, d'y déclencher un incendie, de voler des équipements de bureau et de saccager du matériel entreposé au parc de la daïra d'où se dégageait des colonnes de fumées visibles des alentours de l'édifice. L'intervention des éléments de la Sûreté nationale a permis d'évacuer le chef de daïra et des membres de sa famille, et de préserver leur intégrité physique, alors que leur logement a été assailli par les protestataires. Selon la même source sécuritaire, 20 éléments des forces de l'ordre ont été blessés légèrement et quatre autres grièvement, après avoir été la cible de jets de pierres par des jeunes protestataires à travers les artères de la ville, contraignant à l'usage de gaz lacrymogène pour les disperser. Des jeunes ont été également blessés lors des heurts avec les forces anti-émeute, selon une source à l'intérieur de la polyclinique de la commune de Tinerkouk où ils ont été admis. Les manifestants ont réclamé une intervention urgente des autorités de la wilaya pour la prise en charge des doléances des jeunes et le traitement du dossier de l'emploi qui constitue une préoccupation majeure, au vu du chômage qui touche une bonne partie des jeunes de la région et de leur privation des postes de travail, imputant la responsabilité aux instances exécutives de tutelle en charge du secteur de l'emploi dans la wilaya et appelant à leur exiger des comptes.