Le temps ne se rattrape jamais en économie, conduira à la régression économique et sociale avec des réserves de change tendant vers zéro, environ 33 milliards de dollars en 2021 et 12/15 milliards de dollars en 2022 selon les institutions internationales, peut être avant si le blocage économique persiste du fait de la crise politique, et donc et le retour au FMI dans deux ans. Quel dirigeant algérien, pouvoir ou opposition, pourra alors parler d'indépendance économique, politique, voire sécuritaire, existant un lien dialectique entre sécurité et développement, conditionné par de profondes réformes. La situation donc est complexe d'où l'importance d'un dialogue productif avec des concessions réciproques. Les fondamentaux du développement de l'Algérie doivent reposer sur des institutions démocratiques et la bonne gouvernance. Du fait des tensions géostratégiques et de la baisse du cours des hydrocarbures de longue durée, la mise en place d'institutions efficaces de suivi, du fait des ressources de surcroît éphémère due essentiellement à la rente des hydrocarbures, interpelle les plus hautes autorités du pays, sur l'urgence d'une gouvernance rénovée. Sans un débat serein sur le futur rôle de l'Etat en Algérie, des relations dialectiques Etat-marché, débat indispensable pour avoir une opérationnalité de la future politique économique et sociale et la réforme de Sonatrach lieu de production de la rente, et le système financier lieu de distribution de la rente, les banques publiques (plus de 85% des crédits octroyés) étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente, il ne faut pas s'attendre à une lutte durable contre la corruption. C'est que les changements périodiques du cadre juridique des investissements, produit des rapports de force des différents segments du pouvoir, explique le manque du manque de cohérence et de visibilité, la politique gouvernementale se trouvant ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulé par les tenants de l'import et de la sphère informelle malheureusement dominante et la logique entrepreneuriale minoritaire. Cela explique également que l'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l'avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar, les réformes étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours diminue. Car force est de constater qu'il reste beaucoup à faire pour que nos responsables s'adaptent aux arcanes de la nouvelle économie, où se dessinent d'importants bouleversements géostratégiques mondiaux, croyant que l'on combat la fuite des capitaux à partir de Lois, de commissions, de circulaires ou de codes, ignorant tant les mutations mondiales que la morphologie sociale interne, en perpétuelle évolution. Les pouvoirs publics ont –ils tiré les leçons de la chute des cours des hydrocarbures en 1986 avec ses incidences économiques, politiques et sociales de 1990 à 2000 ? Il s‘agit de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie productive dans le cadre de la mondialisation en réhabilitant l'Etat de droit et les véritables producteurs de richesses, l'entreprise et son fondement le savoir. Le problème qui se pose pour l'Algérie est donc profond et interpelle toute la politique socio-économique de l'Algérie et son adaptation au nouveau monde tout en préservant ses intérêts propres. Or, l'Algérie dépense sans compter avec le risque d'épuiser ses réserves d'hydrocarbures et de change sans instaurer une véritable économie productive dans le cadre des valeurs internationales. En résumé, il appartiendra au président élu, donc légitime- sur la base d'un programme précis tant dans le domaine politique avec la nécessité d'un équilibre des pouvoirs, économique, social, culturel, politique étrangère que défense avec son gouvernements de procéder à la révision de la Constitution, de dissoudre l'APN - le Sénat et de réaliser durant son mandat les transformations politiques et économiques. Entre juin/juillet, et décembre 2019, le dialogue productif, outil par excellence de la bonne gouvernance entre les différentes composantes de la société est fondamental pour faire avancer les réformes devant éviter le chauvinisme étroit et l'autosatisfaction, contraire à la dure réalité quotidienne des Algériens, qui ne peut que conduire à une névrose collective. Une longue période de transition que certains proposent, le temps ne se rattrapant jamais en économie, conduira à la régression économique et sociale avec des réserves de change tendant vers zéro et le retour au FMI dans deux ans et une déstabilisation de l'Algérie Le défi futur de l'Algérie peut se résumer ainsi : soit une véritable stratégie d'adaptation à ce monde turbulent et instable, de profondes réformes afin de favoriser le développement durable ou une régression de l'Algérie tant dans le domaine économique, social, politique et militaire. Ce qu'aucun patriote ne souhaite. Les différentes composantes de notre société, doivent donc concourir ensemble à la paix, à la sécurité et à la stabilité condition de profondes réformes permettant un développement durable au profit de tous les Algériennes et Algériens. Il s'agit là de l'unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, à vaincre la haine et les peurs qui les habitent, à exorciser leurs démons et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux. J'ose espérer un avenir meilleur pour mon pays, en ces moments de grands bouleversements géostratégiques, fondé sur un Etat de Droit, plus de tolérance, d'espace de libertés et le renforcement du dialogue productif, loin de tout extrémisme, rassemblant tous les Algériennes et Algériens