Que dire de Rabah Madjer que les intimes appellent Mustapha, si ce n'est que c'est un footballeur de grande renommée nationale, internationale et mondiale. Un gentleman, une personnalité footballistique. La classe à l'état pur. Comme tous footballeurs algériens, il a confectionné durant sa carrière footballistique deux grandes qualités : la recherche du football collectif et la maîtrise technique. Rabah Madjer est né le 15 décembre 1958 à Alger, son poste de prédilection est celui d'ailier gauche bien que dans son jeune âge, il a débuté comme arrière latéral gauche. Voir courir Rabah Madjer, balle au pied, était un vrai régal. Elle semble (la balle) être attachée à son pied gauche. Ses passes sont ciblées au millimètre, ses dribbles sont décisifs, son tir ne pardonne pas, quand à sa pointe de vitesse, elle est superbe. Qui aurait pu penser un jour qu'un petit bambin qui avait débuté comme minime au sein de la formation de l'Onalait dans la division inférieure aller ensuite remporter la Coupe d'Algérie juniors avec le Milaha d'Hussein-Dey alors qu'en même temps, il figurait dans l'effectif seniors avec les Merzekane, Khedis, Guendouz et autres alors qu'il n'était âgé qu'à peine dix neuf ans. Madjer possède un féroce appétit de victoire. C'est un joueur qui n'aimait pas perdre et c'est ce qui a fait de lui l'un des meilleurs ailiers gauche au monde qui n'hésite pas à sortir toute la panoplie du football intelligent. C'est un fabuleux stratège, et pour un coup de foudre, c'en est un, étant donné que Rachid Mekhloufi avait été ébloui par ce garçon à l'intelligence de jeu très éveillé et un respect de la discipline très poussé. Il fera toute la campagne du Mondial-82 avant d'être l'homme qui assassina la RFA lors de la rencontre historique de l'Algérie en Espagne. Il était le joyau pour les puristes. Rabah Madjer est très à l'aise que ce soit à gauche ou à droite de la ligne d'attaque et ses qualités de buteur ne sont plus à démontrer, puisqu'en 1985, il se retrouve avec la bagatelle de vingt et un but et quels buts, tous d'anthologie comme ceux réalisés devant la sélection du Nigeria ou de la RFA. Il a été remarqué durant le Mondial espagnol. Une année plus tard, il est contacté par plusieurs clubs professionnels éblouis par ses qualités. Il opte finalement pour le Racing club de Paris avec qui il accède en première division du championnat de France et au terme de sa deuxième année avec cette formation, il est demandé par le champion du Portugal, le FC Porto avec qui il signe un contrat de quatre ans. C'est avec cette formation qu'il explose en finale de la Coupe d'Europe contre la formation du Bayern de Munich en inscrivant un but d'anthologie avec son talon que l'on surnomme actuellement «la talonnade à la Madjer», et remporta la Coupe d'Europe en tant que footballeur. D'ailleurs, c'est le seul footballeur d'origine arabe à avoir eu ce fameux sésame. D'ailleurs Madjer est très connu par le grand public sportif algérien et étranger comme étant le footballeur le plus complet qui avait gravé son nom dans la mémoire collective par un certain jour de fête de l'été 1982, en réalisant un véritable miracle en battant la redoutable équipe d'Allemagne et inscrivant un très joli but. Le nom de Rabah Madjer est un symbole de persévérance, de discipline et d'amour pour les couleurs de la patrie mais avant d'être cet excellent footballeur. Le public algérien doit savoir que Rabah Madjer a été un excellent footballeur que beaucoup de formations étrangères voulaient s'accaparer mais lui il a préféré le FC Porto. Mustapha était un joueur très technique, un exemple de footballeur consciencieux et terriblement fair-play. Il pouvait jouer, tantôt à l'extrême gauche de l'attaque, tantôt au centre, tantôt au milieu du terrain. Sa carrière footballistique a été très brillante et exemplaire. Il était une célébrité en tant que joueur de footballeur et personne n'osera dire le contraire. Malheureusement, la vie vous réserve bien des surprises, et bien qu'il ait beaucoup donné pour la balle ronde algérienne, car comme entraîneur, il n'a jamais été accepté par le grand public. Rendre hommage à Rabah Madjer est un minimum de reconnaissance pour celui qui a donné au football national de grands moments de bonheur et de liesse pour tout le peuple algérien. Cependant, qui a dit qu'un bon joueur de football pouvait devenir un excellent entraîneur, Rabah Madjer, à peine installé dans son fauteuil de premier responsable de l'Equipe nationale algérienne, qu'il fut bombardé de partout, par les médias, les supporters, les techniciens et même par son propre entourage. Il a été poussé vers la sortie, et vient nous rappeler un vieux dicton : «Nul n'est prophète dans son propre pays». De toutes les façons, Rabah Madjer joueur, était la coqueluche du football algérien. On aurait voulu le voir entraîner une formation de l'élite telle que le MCA, l'USMA, le CRB, le MCO et autres, un apprentissage qui lui aurait donné des ailes pour pouvoir s'occuper des Verts.
