Des élections présidentielles «libres et transparentes», c'est l'ambition majeure que partagent tous les Algériens. Le souci est encore présent malgré les dispositions annoncées par l'Etat afin d'assurer, voire garantir la conformité du prochain scrutin. A cet effet l'enseignant en droit et en sciences politiques à l'université de Tizi-Ouzou, membre de la Haute Autorité de surveillance des élections, M. Karim Khalfane a assuré hier que, «jusque-là , les choses se déroulent parfaitement bien». Intervenant sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, M Khalfane, a noté que le but derrière la création de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est d'assurer la transparence et la neutralité lors de l'élection présidentielle. Il a ajouté ainsi que ce n'est pas facile d'isoler totalement l'administration de ce processus électorale, mais «il faut y croire». Pour lui, il s'agit là d'un «long processus» qui devrait mobiliser, tant les membres de l'ANIE, les partis politiques, la Société civile que les institutions de l'Etat «qui devraient jouer le jeu», afin d'assurer la réussite de cette expérience visant à reprendre en mains des prérogatives jusque-là dévolues à des «ministères régaliens». L'intervenant estime, par ailleurs, que le nombre importants de membres de cette Autorité chargée d'assurer la surveillance des élections, tant à travers le pays qu'à l'étranger, «serait largement suffisant» pour assurer leur neutralité et leur bon déroulement. Rappelant la déclaration du président de l'ANIE qui appelle les citoyens à se mobiliser pour assurer un scrutin libre et indépendant, ainsi que de contrôler le processus électoral dès le début jusqu'à la fin. M. Khalfane, tient à souligner qu'aux fins d'assurer un scrutin «libre et indépendant», il appartient à la Société civile, aux associations, aux partis politiques et jusqu'aux simples citoyens de s'y s'impliquer. Par ailleurs, M Khalfane a indiqué que l'élection de 12 décembre est un pas important pour l'Algérie. «Les droits de l'Homme et la démocratie sont des choses que nous devons les bâtir et les conforter chaque jour ..... c'est un apprentissage que nous faisons d'une manière quotidien», a-t-il souligné. «La spécificité et la garantis des prochain élections par rapport aux précédentes, c'est que cette fois ci l'Autorité nationale indépendante des élections a pris en main tous les prérogatives étant entre les mains du ministre de l'intérieur, le ministre de la justice et le ministre des affaires étranger», a-t-il précisé. Le seul moyen à la sortie de crise c'est l'organisation des élections présidentielles a indiqué l'intervenant, en ajoutant qu'il faut aller à la normalisation de la vie politique, car selon lui, il y a plus de perspectives notamment en ce moment où le pays semble bloqué et arrêté depuis le 22 février, a-t-il précisé. «Passant par les élections présidentielles va nous permettre de mettre en place un projet de société qui puisse sortir l'Algérie de cette crise politique», a-t-il conclu.