Hier, samedi 26 octobre 2019, à minuit, dernier délai, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a bouclé, au siège de l'Autorité, au Club des Pins, la réception des dossiers des postulants à la candidature à l'élection présidentielle du 12 décembre. C'est le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, qui a été le premier, dès mercredi, à déposer son dossier de candidature. Ancien ministre de la Culture, mais aussi journaliste, poète et romancier, Azzedine Mihoubi est né en janvier 1959 à Aïn Khadra dans la wilaya de M'Sila. Dans une déclaration à la presse à l'issue du dépôt de son dossier de candidature, il a fait part de son intention de présenter «un programme ambitieux et applicable, afin de satisfaire les préoccupations des citoyens, notamment les plus urgentes», souhaitant que la campagne électorale soit «marquée par une concurrence entre les programmes» et «proche des citoyens». Jeudi, c'était au tour du candidat du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, de venir déposer son dossier. Abdelkader Bengrina a été successivement, membre du Conseil national de transition (1994-1997), ministre du Tourisme et de l'Artisanat (1997-1999) puis député (2002-2007). Il est né en janvier 1962 à Ouargla. A l'issue du dépôt de son dossier de candidature, il a fait savoir que sa campagne électorale sera placée sous le thème «ensemble pour construire une Algérie nouvelle», et a indiqué que son programme était «ambitieux» et visait «une sortie de crise de l'Algérie». Samedi, le président du parti du Rassemblement algérien (RA), Ali Zeghdoud, a été le 3ème postulant à déposer son dossier. Il a été suivi par Abdelmadjid Tebboune qui a déposé, samedi, son dossier de candidature indépendante, au siège de l'ANIE. Né le 17 novembre 1945 à Méchria (wilaya de Naâma), Abdelmadjid Tebboune est présenté comme un homme d'Etat. Premier ministre du 25 mai 2017 au 15 août 2017. Les Algériens se souviennent des péripéties de son passage à la tête du gouvernement alors qu'il tentait de s'attaquer à la main mise de l'argent et de l'affairisme sur le pouvoir politique, et affichait sa volonté de mettre fin à cette situation. Dans une déclaration à la presse à l'issue du dépôt de son dossier, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l'Algérie vivait aujourd'hui «une étape historique à laquelle nous devrons nous adapter», affirmant que la campagne électorale «sera nouvelle compte tenu des conditions changeantes que vit le pays actuellement par rapport aux 20 dernières années». Il a souligné, en outre, l'existence d'un écart considérable «entre l'élection libre et intègre et la désignation lors d'une étape transitoire», ajoutant que «la démocratie ne réside pas dans la désignation car aucune partie ne dispose de la légitimité pour désigner une quelconque personne». Ce fut ensuite, au tour de Habirat Abderrezak à déposer son dossier de candidature. Il a déclaré que sa candidature se voulait «une réponse à l'appel de la patrie». L'ancien Chef du Gouvernement (2000-2003) et plusieurs fois candidat aux élections présidentielles, Ali Benflis, qui est président du parti Talaïe El Houriet (Avant-gardes des libertés), a également déposé son dossier de candidature, hier. Né en septembre 1944 à Batna, il est présenté comme un homme d'Etat. Il déclare vouloir être, s'il est accepté dit-il, «l'un des héritiers de ces gens qui ont libéré l'Algérie, pour la libérer une seconde fois et instaurer un véritable Etat; remplacer l'Etat nationaliste et novembriste par un Etat de droit, où tout le monde trouvera une place». Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, et Belkacem Sahli, président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), devaient, eux aussi, déposer leurs dossiers, hier, auprès du président de l'ANIE, au siège de celle-ci au Club des Pins. Trois femmes, dont les identités n'avaient pas été données, ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles mais on ne savait pas encore, si elles allaient déposer leurs dossiers. Près de 150 postulants, au total, ont retiré ces formulaires. L'actualité nationale va être dominée, durant les prochaines semaines, par la perspective de l'élection présidentielle qui se déroulera le jeudi 12 décembre dans un contexte historique exceptionnel, sans précédent, qui présage de sa transparence et de sa régularité garanties par le nouveau dispositif électoral mis en place autour de l'ANIE.