La défense militaire russe dispose d'un temps nécessaire pour riposter contre des attaques de missiles ennemis. «Les dirigeants russes disposeront de plusieurs dizaines de minutes pour prendre une décision de porter une frappe nucléaire de riposte» a annoncé aux médias le chef d'état-major de la 15e armée spéciale des Forces aérospatiales russes. Le système russe d'alerte aux missiles offre assez de temps aux autorités russes pour décider comment riposter à une frappe nucléaire a déclaré le chef d'état-major de la 15e armée des Forces aérospatiales russes, Anatoli Nestetchouk, cité par la radio Écho de Moscou. « Le temps d'approche varie en fonction de la direction: d'où ça vient et comment. Je ne vous dirai pas le chiffre précis. Mais en général il y a assez de temps: je ne parle pas de minutes ou d'une dizaine de minutes, mais de plusieurs dizaines de minutes», a-t-il indiqué. SYSTEME D'ALERTE AUX MISSILES : RADARS ET SATELLITES Le système russe d'alerte précoce aux missiles fonctionne sur Terre et dans l'espace. L'élément terrestre du système comprend un réseau de radars transhorizon Voronezh capables de détecter des cibles spatiales, balistiques et aériennes. Selon M. Nestetchouk, les Forces aérospatiales envisagent de construire d'autres radars pour ce système, notamment près de Sébastopol, en Crimée, ainsi que dans la région de Mourmansk et la République des Komis, qui seront mis en service entre 2021 et 2024. « Nous avons créé un espace complètement couvert par les radars autour du territoire russe et cet espace a une double couverture radar sur certains axes», a-t-il ajouté. D'après le général l'élément spatial du système d'alerte est composé de nombreux satellites. « Nous ne jouons pas à la guerre des étoiles ; Mais nous disposons de toutes les informations sur la situation dans l'espace. Nous avons 150 satellites en orbite dont plus de 90 fonctionnent pour le compte du ministère russe de la Défense», a indiqué le général Nestetchouk. Vendredi 4 octobre 2019, le chef d'état-major des Forces aérospatiales russes a déclaré au journal Moskovski Komsomolets que l'élément spatial du système russe d'alerte précoce aux missiles était doté de trois nouveaux satellites qui peuvent détecter le tir de missiles balistiques dans n'importe quel point du globe. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait déclaré en septembre que la situation actuelle sur la scène internationale présentait un risque de guerre nucléaire et que la Russie était préoccupée par l'impasse dans laquelle se trouvaient les négociations sur le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN). NOUVEAU SOUS-MARIN NUCLEAIRE RUSSE Le nouveau sous-marin nucléaire russe de 4e génération, Prince Vladimir, qui n'a pas encore été livré à l'armée, a tiré une torpille en mer Blanche quelques jours après son premier lancement d'essai d'un missile intercontinental Boulava. A annoncé le ministère russe de la Défense. Prince Vladimir, sous-marin nucléaire russe du projet 955 Borei a effectué un tir d'essai d'une torpille, détruisant une cible en mer Blanche. L'équipage du Prince Vladimir avait précédemment effectué son premier tir d'essai d'un missile balistique intercontinental Boulava détruisant une cible sur le polygone de Koura, au Kamtchatka, ainsi qu'un tir de torpille contre une cible de surface. SOUS-MARINS DE CLASSE BOREI L'armée russe possède actuellement trois sous-marins nucléaires du projet 955 Boreï: le K-535 Iouri Dolgorouki, le K-550 Alexandre Nevski et le K-551 Vladimir Monomaque. Le K-549 Prince Vladimir, le premier sous-marin du projet modernisé 955A Boreï-A, doit être livré à la Marine d'ici fin 2019. L'arme principale des sous-marins de classe Boreï est le missile balistique intercontinental Boulava, équipé de six ogives à trajectoire indépendante d'une portée de 9.300 km.