La lutte contre la corruption, la criminalisation du financement illégal des élections et la révision de la constitution et du code électoral étaient les principaux thèmes du discours électoral du candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, en lice pour les présidentielles du 12 décembre prochain, lors de son meeting populaire animé à Constantine. Il a réaffirmé, également, l'importance de l'unité nationale afin de protéger le pays contre toute ingérence étrangère ainsi que d'œuvrer pour le changement tel que revendiqué par le peuple, tout en mettant en garde sur le risque «d'imposer un président» si les citoyens ne votent pas, ce qui marquerait «un pas vers la dictature». Mais, la volonté de cristalliser les aspirations du peuple était le socle du discours électoral du candidat qui n'a cessé de réitéré la nécessité de «passer le flambeau à la jeunesse» qui devra désormais contribuer à l'émancipation sociale et l'épanouissement économique. La responsabilisation de cette frange de la société et la mise au service du pays de ses compétences est l'alternative absolue pour opérer le changement voulu. Il a accordé un intérêt particulier aux jeunes dans le premier chapitre de son programme électoral qu'il entend exécuter s'il venait à être élu à la magistrature suprême. «Je m'engage, si je suis élu à la tête du pays, à revoir la Constitution pour la consécration de la séparation des pouvoirs et la consolidation des institutions, et pour favoriser la transmission du flambeau aux jeunes», a-t-il déclaré lors de sa sortie électorale au cinquième jour de la campagne électorale. Fidèle à son slogan «Engagés pour le changement, capables de le réaliser», Abdelmadjid Tebboune qui subit ces dernier jour une campagne propagandiste agressive menée par certains médias, a préféré se focalisé sur son projet électoral qui est «la priorité actuellement». La priorité actuellement est de convaincre le corps électoral d'aller voter afin de «sauver le pays», rappelant une fois de plus les menaces qu'encourt le pays et les Algériens qui ont tant souffert de la décennie noire et de la période de transition qui a basculé le pays dans le chao. Pour éviter de rééditer ce scénario, il a insisté sur la tenue de la présidentielle en cette conjoncture précise, étant «un impératif national pour sauver le pays des menaces qui le guettent et barrer la route aux tenants des complots». Abdelmadjid Tebboune a, toutefois, remis en question la détermination de certaines parties et médias à soutenir cette solution, mais sans «calomnier» ses opposants, il a, au contraire, appelé au «respect des avis en faveur du boycott de la présidentielle». Il a estimé, par ailleurs, que «nul n'a le droit d'empêcher ces concitoyens de voter». Faisant ainsi éloge du «hirak du 22 février 2019» qui a réussi «à torpiller le projet du 5e mandat» et provoquant «le départ de nombre de figures de la scène politique marquant le début d'une campagne d'assainissement», promettant, lors de son intervention devant ses sympathisants de poursuivre l'opération de l'assainissement politique et économique et se mettre au travers de la corruption. Il a, à ce titre, évoqué son engagement pour impliquer davantage la jeunesse dans la vie politique à travers la révision du Code électoral en vigueur pour mettre fin «à l'emprise de l'argent sale sur les élections à travers sa criminalisation pour juguler le phénomène de l'achat de sièges aux Assemblées populaires élues». Bien difficilement, Abdelmadjid Tebboune s'investit dans sa campagne électorale, et ce, en dépit de certaines perturbations qui secouent sa direction de campagne et la contestation populaire. Alors que pour le sixième jour de campagne, le candidat libre a marqué une pause avant de poursuivre son aventure électorale.