Moudjahid authentique et véritable patriote au service exclusif de l'Algérie, le Général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), est décédé lundi des suites d'une crise cardiaque à l'âge de 79 ans. Le Général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, est entré par la grande porte dans l'histoire de son pays. Les Algériens étaient tristes, hier matin, en apprenant cette nouvelle. Ils l'avaient découvert, pour beaucoup, au cours de cette année 2019 qui fut celle de tous les dangers pour le pays. Le Président Abdelmadjid Tebboune a bien exprimé le sentiment de profonde affliction du peuple algérien, à l'annonce de cette nouvelle : «L'Algérie perd, en cette douloureuse circonstance, l'un de ses vaillants héros qui est resté jusqu'à sa dernière heure fidèle à son parcours riche en grands sacrifices qu'il n'a eu de cesse de consentir depuis son adhésion, dès son jeune âge, aux rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) au sein de laquelle il a gravi les échelons en tant que soldat, officier puis commandant moudjahid, loyal à sa patrie et à son peuple». En tant que chef d'Etat-major de l'ANP, il avait promis qu'il conduirait l'Algérie à bon port, alors que la tempête était menaçante et les récifs nombreux. Mission accomplie. Il a eu le soutien du peuple algérien qui a compris son message d'une rare sincérité. Ses discours étaient rassurants et mobilisateurs. Il avait annoncé le choix de l'ANP: aux côtés du peuple, avec le mouvement populaire. C'est une Armée issue du peuple, ne cessait-il de rappeler, elle utilise ses moyens et ses capacités pour défendre le pays, jamais contre le peuple, avait-il tenu à souligner. Dans son message de félicitations adressé au président de la République élu, Abdelmadjid Tebboune, le général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, avait fait, de façon prémonitoire, son bilan en rappelant les efforts consentis par l'ANP et qu'elle ne cesse de consentir, a-t-il précisé, «suivant un plan stratégique étudié», prenant en considération «la préservation des institutions de l'Etat et la protection des édifices publics et des biens des citoyens, outre l'accompagnement clairvoyant de la justice et la sécurisation des marches pacifiques, dix mois durant, en «veillant à ce qu'aucune goutte de sang ne soit versée». Amener le pays à bon port, c'était cela sa préoccupation majeure qu'il a réitéré dans le même message : «Ces efforts ont démontré aux citoyens, qui suivent avec un intérêt grandissant l'évolution des évènements, la sincérité du Haut Commandement de l'ANP et sa fidélité à ses engagements devant Allah, la Patrie et le peuple, en préservant l'intégrité de la patrie, sa souveraineté ainsi que son attachement aux solutions constitutionnelles en vue d'amener le pays à bon port». Il constatait avec satisfaction que cela «a contribué à cristalliser une opinion publique nationale convaincue de la pertinence de l'approche du Haut Commandement de l'ANP, qui l'a exprimée à maintes occasions, où s'est renforcée la cohésion entre le peuple et son Armée et les citoyens, notamment les jeunes conscients, enthousiastes et aspirant à un avenir meilleur où ils trouveront la place qui leur sied, ont réagi favorablement avec les positions inébranlables de leur armée, découlant et inspirée de notre histoire riche en épopées, en exploits et en sacrifices incommensurables à travers les âges». Il y a un mois, alors qu'il était en visite à la 4ème Région militaire, à Biskra, le Général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, faisait observer, visiblement à l'intention des jeunes, que l'indépendance de l'Algérie «restera à jamais en travers de la gorge» de ses ennemis et que l'ANP restera «la digne héritière» de l'Armée de libération nationale et que «le courant novembriste teindra de ses couleurs l'Algérie nouvelle et son Etat fort et enraciné». Pour le Chef d'état-major de l'ANP, il était important, «pour les générations de l'indépendance, notamment les jeunes, de comprendre parfaitement que l'indépendance dont la lueur a jailli à travers la génération de novembre, restera à jamais en travers de la gorge des ennemis d'hier et de leurs serviteurs d'aujourd'hui, car ils n'ont jamais digéré l'indépendance de l'Algérie, et lui ont toujours voulu une indépendance d'apparence seulement». Il faisait remarquer également que les ennemis de l'Algérie «ont oublié que la principale force sur laquelle s'appuie notre Armée est la force populaire et la volonté populaire, ainsi que la conscience du peuple».