Le Hirak, mouvement populaire qui a éclos le 22 février pour revendiquer un changement radical dans le mode de gouvernance et l'Etat de droit, aura marqué 2019 d'une empreinte indélébile, une année qui s'achève par l'élection de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême, ouvrant une perspective de sortie de crise et l'avènement de la "Nouvelle République" algérienne. Le 22 février, des dizaines de milliers de citoyens défilent dans la plupart des grandes villes du pays pour s'opposer à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, exiger le départ de tous les symboles du régime et dénoncer la corruption qui s'est propagée au point de menacer la sécurité même du pays. Le Hirak, un mouvement non structuré et sans représentants attitrés mais réunissant toutes les catégories de la société autour des mêmes revendications et traduisant l'émergence d'une nouvelle conscience citoyenne et politique, poursuit depuis cette date son action pacifique pour demander un changement profond. Le défunt général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), décédé lundi d'une crise cardiaque, avait assuré, alors, que l'armée accompagnera le peuple durant la période destinée à la préparation de l'élection présidentielle, estimant que cette option est la moins coûteuse et la moins risquée pour le pays.