La situation complexe que connaît la Fédération algérienne de tennis (FAT) après la suspension ''temporaire" de son président Mohamed Bessaâd par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, sera au menu de la réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de tennis (CAT), samedi à Tunis, a-t-on appris de l'instance continentale. L'intérêt que porte la CAT à la situation de la FAT s'explique par les développements qu'a connus cette dernière depuis la mi-décembre, dont la non-reconnaissance de cinq membres du Bureau fédéral de l'actuel président par intérim, Boualem Hadj-Ali, nommé par l'ancien ministre, Raouf Salim Bernaoui. «Si on applique les règlements et statuts de l'instance fédérale, Hadj-Ali est illégitime car il est membre du Bureau et non pas 1er vice-président, poste qu'il a occupé jusqu'au 3 octobre 2019, date de son remplacement par Mohamed Dahmani. Tout est consigné sur le procès-verbal. Logiquement, c'est à ce dernier que revient le droit d'assurer par intérim la présidence de la FAT'», a indiqué à l'APS un des cinq membres "contestataires". Et d'enchaîner : «Quelques jours après la réunion extraordinaire du Bureau fédéral de la FAT tenue le 26 décembre 2019 lors de laquelle nous avions désigné Dahmani, selon l'article 17 de nos statuts, nous apprenons que l'ancien ministre a nommé Hadj-Ali, annulant de fait notre décision prise dans le cadre des prérogatives du Bureau''. Les membres du Bureau fédéral de la FAT ont adressé une correspondance à l'actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, en date du 7 janvier 2020, dans laquelle ils lui demandent de leur accorder une audience. «Hadj-Ali doit savoir qu'on n'a rien contre sa personne et demeure notre collègue, mais nous avons été surpris par cette décision qui dénie au Bureau fédéral le droit de prendre une décision que lui confèrent clairement les statuts de la FAT. Nous espérons une réponse favorable de l'actuel ministre Khaldi», a conclu la même source. Par ailleurs, les membres du Bureau fédéral disent "appréhender" une éventuelle sanction consécutivement au courrier adressé par Hadj-Ali à la Fédération internationale de tennis (ITF) dans lequel il s'est présenté comme le président de l'instance fédérale par intérim.