Une nouvelle structure d'organisation sera créée par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour encadrer les prochains scrutins. C'est ce qu'a annoncé jeudi, à partir de Mostaganem, Mohamed Charfi, président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), à l'ouverture d'un colloque national dédié à l'enrichissement du projet de révision de la Constitution, organisé par le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) en coordination avec l'université "Abdelhamid Ibn Badis" (UMAB), avec la participation du président de l'ANIE, Mohamed Charfi, et l'ex-président du panel national du dialogue et de la médiation, Karim Younes, qui avait piloté le processus qui a mené à la création de l'ANIE. Ce colloque s'est terminé, vendredi, avec des propositions susceptibles d'enrichir le projet d'amendement de la Constitution comme recommandé par le Président Abdelmadjid Tebboune. Ainsi, les participants au colloque ont appelé à la constitutionnalisation de l'ANIE, dans un chapitre spéciale, lui permettant l'organisation des élections présidentielles, législatives et locales, ainsi que les consultations populaires et référendums, dans la transparence et la neutralité. Auparavant, Mohamed Charfi, cité par l'APS, a appelé l'élite nationale à «contribuer au processus d'édification d'une Algérie nouvelle, dans l'intérêt de la Nation». Il estime que «l'élite nationale est le noyau actif et le véritable moteur de tout processus de développement», rappelant, à ce titre, «l'histoire du mouvement estudiantin et de l'élite qui avaient rejoint la glorieuse Révolution de Novembre 1954 et contribué dès l'indépendance à la construction du pays». Il compte sur le corps universitaire pour participer, aux côtés de l'ANIE, à la réussite des objectifs ciblés. M. Charfi a, par la même occasion, salué «le rôle efficient du corps académique dans la réussite du processus électoral qui avait permis aux Algériens de choisir leur président en toute transparence, marquant ainsi le grand retour de l'Algérie sur la scène internationale». La déclaration finale a également émis des propositions sur l'indépendance de la justice, les mécanismes de lutte contre la corruption, et la moralisation de la vie publique, notamment l'introduction de l'argent dans le milieu politique, ainsi que la séparation des pouvoirs, et la consolidation de l'autorité législative. L'ANIE a déjà réussi à organiser la première élection nationale démocratique et transparente depuis l'indépendance, à travers le scrutin présidentiel du 12 décembre 2019. Rappelons, toutefois, que cet accomplissement historique n'aurait pu être réalisé sans les efforts louables, l'accompagnement judicieux et l'engagement honoré de l'Armée nationale populaire (ANP) et de son Haut Commandement, avec à leur tête le défunt général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP). La prochaine mission de l'ANIE consistera en la supervision du référendum sur la nouvelle Constitution, qui sera soumise au peuple, une fois qu'elle aura été débattue et adoptée par les deux chambres du Parlement. Le Président Abdelmadjid Tebboune a expliqué ce qui motive ce passage par le Parlement : «J'ai préféré que le débat passe par le Parlement et que toutes les explications soient données aux citoyens afin qu'ils puissent avoir une idée claire». Le référendum signifie, comme l'a fait observer le chef de l'Etat, que «l'ensemble des Algériens se sont prononcé et qu'il ne s'agit nullement d'une Constitution sur mesure pour un président, un clan ou un mode de gouvernance. Cette Constitution marquera le début de l'étape fondamentale». Quant à la loi électorale, «elle interviendra dans une seconde étape», a fait savoir le Président Abdelmadjid Tebboune. «Elle sera une loi rigoureuse qui criminalise l'utilisation de moyens illégaux, qui empêche les citoyens d'être au même pied d'égalité devant les urnes et qui criminalise également l'utilisation de l'argent sale et d'autres formes de luttes d'influence», a-t-il annoncé. Il estime que «l'opportunité sera donnée aux compétences pour postuler aux Assemblées locales et à l'Assemblée populaire nationale (APN), notamment à la jeune génération, les 25, 30 et jusqu'à 40 ans, une génération intègre qui a un sens élevé de patriotisme et qui nous permettra d'entrer confiants dans l'ère de l'Algérie nouvelle».