La création d'un ministère des Mines libre de la tutelle de celui de l'Energie auquel il était rattaché suivie de la décision d'entamer les opérations d'extractions d'or des gisements de Tirek et Amesmessa (Tamanrasset) après de longues années de mise aux oubliettes, ont été bien accueillies par les citoyens. Selon la même source, il est également question de lancer, dès les prochaines années l'exploitation de 20 millions de tonnes de fer des mines de Ghar Djebilet (connu par les Touaregs sous le nom de Sath El Kamar) dans la wilaya de Tamanrasset. Il y a également l'existence de gisements de diamant que, selon des experts nationaux et étrangers, recèlerait le sous-sol algérien. Ils sont à même d'être exploités à moindre coût par les investisseurs. Ces informations ont été confirmées par le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui a parlé d'une réserve en monnaie étrangère. Le premier a parlé d'une garantie en réserve de 60 milliards de dollars dans les caisses de l'Etat et de prochaine réunion du Conseil des ministres. Celle-ci permettra d'entamer l'élaboration d'une carte géologique de tous les gisements exploitables en terres rares, en tungstène, en phosphates, en baryte et autres matériaux. Toutes ces découvertes mettront la grande masse des Algériens aux oubliettes du clair-obscur de la gouvernance que leur imposait l'ancien système durant deux décennies. Une période où la gestion de nos ressources minières était vouée à tous les dépassements. Par la faute d'un président de la République narcissique comme Bouteflika, tout était sous le contrôle des entreprises étrangères. Elles décidaient de ou non la faisabilité de l'exploitation de tel ou tel autre gisement. Ces entreprises étrangères disposaient de moyens persuasifs pour exploiter nos ressources dans une opacité totale. C'est dire toute l'opportunité de la démarche appliquée ces derniers jours par le chef de l'Etat et son ministre des Mines. Elle a donné lieu à une réorganisation en profondeur de ce secteur. C'est ce qu'a confirmé ce dernier dans sa déclaration faite sur les ondes de la radio nationale ces deniers jours. Il s'est longuement attardé sur l'exploitation de différentes et nombreuses mines telles que celles de fer de Ghar Djebilet. Il a tenu à préciser qu'en ce qui concerne le gisement de Ghar Djbilet, des expériences techniques ont étés menées. Elles sont destinées à tenter une extraction basée sur une technique consistant en l'isolement du phosphore lors de l'opération de transformation du fer. Celle-ci s'est avérée moins coûteuse et sans risque sur l'environnement et sur les habitants » a-t-il tenu à préciser. Il a ajouté qu'une exploitation de la mine est prévue pour durant les deux prochaines années après finalisation des études techniques. Confortant son propos, le ministre a fait remarquer d'une certaine manière que l'Etat n'a pas encore mis en place une organisation qui puisse permettre au peuple d'être en possession de connaissances de données liées aux ressources minières. L'on a pris pour exemple le dossier Sonatrach. Force est d'admettre que durant des années, le système de gouvernance en place était volontairement inefficace. Le secteur se caractérisait par une absence totale des pratiques de gestion et d'évaluation. Ses structures de contrôle étaient inefficientes quant à révéler différents rapports de malversations établis par les enquêteurs chargés du dossier tels que ceux de Sonatrach et ses filiales. Il y a aussi celui des mines de fer de Ouenza et Boukhada à l'Est du pays. Leur P-DG a été placé sous contrôle judiciaire pour son implication dans plusieurs affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics et d'abus de fonction au niveau de la société des mines de fer à Boukhadra et El Ouenza (Tébessa). La brigade économique de Police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Tébessa a ouvert une enquête approfondie sur ladite société. Elle y a découvert l'implication de cet ancien haut cadre dans le marché d'acquisition pour 200 millions DA de trois engins de forage et autres délits de droit commun. Ce qui est important dans ces affaires et bien d'autres ayant marqué la majorité des donneurs d'ordres, c'est moins les rangs et les chiffres donnés, mais plutôt la réalité des faits vécus dans ce secteur des mines. A cela, les enquêteurs ont noté un net recul de prévention et de répression des organes de contrôle telle que la Cour des comptes. Ces organes abattent un énorme travail pour produire des rapports classés sans suite. Donc, de manière générale, le secteur minier apparaît comme ayant été l'un des plus mal gérés. Ce qui justifie la mise en place de 4 axes sur lesquels, repose la stratégie de relance du secteur des mines notamment la révision de la loi régissant l'activité minière pour attirer davantage des investisseurs locaux et étrangers. Le chef de l'Etat a parlé de la mise en place d'un groupe de travail qui veillera à élaborer l'avant-projet de loi modifiant celle minière de 2014. Ce projet de loi est appelé à être soumis au Conseil du Gouvernement dans les plus brefs délais. Toute aussi prévue, la révision de la carte minière nationale destinée à mieux préciser les contours des richesses minières dont dispose le pays. Il y a aussi le développement des mines existantes, c'est-à-dire déjà découvertes à travers leur restructuration, organisation et gestion. Au programme ministériel, il y a aussi la réorganisation des sociétés activant dans le secteur des mines, à travers la création d'une compagnie forte et professionnelle. Il est précisé que cette dernière comptabilisera des filiales et non un Holding comme c'est le cas jusqu'ici. Mohamed Arkab a ponctué son intervention par la formation de la ressource humaine pour améliorer le niveau des compétences. En ce qui concerne la richesse de notre sous-sol, le représentant du gouvernement a révélé que plus de 1.000 ressources minérales souterraines existent en Algérie. Ce nombre est composé de 70 millions tonnes de fer à Ouenza et Boukhadra et 3 milliards de tonnes à Ghar Djebilet. En ce qui concerne le phosphate, les réserves s'élèvent à 2,5 milliards de tonnes à Bir El Ater et environ dans la wilaya de Tébessa auxquelles s'ajoutent les métaux précieux et non précieux».