Le président de la République libanaise, Michel Aoun, a révélé avoir demandé personnellement à son homologue francais, Emmanuel Macron, lors de la visite de ce dernier à Beyrouth, des images satellite afin que le Liban puisse déterminer s'il y avait des avions dans l'espace aérien ou des missiles avant, pendant et après les deux explosions dévastatrices de Beyrouth. Le général Michel Aoun s'est également adressé à ces concitoyens pour souligner sa disponibilité à demander la même chose à d'autres pays si ces images ne sont pas disponibles chez les Français dans une allusion à la Russie mais aussi la Chine. C'est la première fois que le président du Liban évoque l'hypothèse du missile, alors que les autorités se contentaient jusqu'ici à évoquer la thèse de l'accident survenu suite à une longue série de défaillances et de négligences. Dans le cas d'un missile et vu le diamètre du cratère produit par la seconde explosion (300 mètres), La charge emportée par ce vecteur ne peut être conventionnelle mais il pourrait bien s'agir une charge nucléaire tactique dont la puissance est comprise entre 1.8 et 2.4 kilotonnes. Le Président libanais a souligné que les libanais le connaissent aussi bien en temps de guerre que de paix et qu'il refuse toute enquête internationale sur la double explosion de Beyrouth. Cela ne fera que diluer (lire écarter) la responsabilité du véritable commanditaire de cette attaque. Pour sa part, le président US, Donald Trump, persiste à croire que ce qui c'est passé à Beyrouth mardi dernier serait le resultat d'une attaque après avoir déclaré une première fois que des généraux du Pentagone tendent à le croire. Le Pentagone a démenti cela mais le porte-parole de la Maison Blanche a répliqué que Washington n'écartait aucune possibilité dont celle d'une attaque pour le moment. Au Liban, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais a démenti la présence de munitions ou de produits appartenant au mouvement dans le port de Beyrouth. «Pas la moindre balle, ni nitrates d'ammonium ni rien d'autre», a affirmé le dirigeant du Hezbollah libanais dans un discours télévisé hier. Michel Aoun a textuellement déclaré qu'il est possible que la double explosion ait été causée par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe. Dans le second cas de figure, le commanditaire ne peut être qu'Israël avec la complicité de l'Etat profond US, et c'est à la lumière de ce fait que l'on doit analyser la déclaration provocatrice de Donald Trump. Ce dernier s'adresse plus à ses adversaires qui l'attendent de pied ferme lors des prochaines présidentielles et Trump ne pouvait rater cette occasion, d'autant plus qu'une tendance propagée par les médias aux ordres est en train d'assimiler toute remise en cause du caractère non accidentel des explosions de Beyrouth à du complotisme et bientôt à de l'antisémitisme aggravé. Une signature connue. Le Liban est en banqueroute après avoir subi une guerre monétaire et financière ciblée, car les élites financières transnationales redoutaient que la Syrie utilise les banques et l'économie libanaise pour échapper aux sanctions et à l'embargo qui lui sont imposés afin d'y accélérer un changement de régime que les moyens militaires hybrides n'ont pu obtenir jusqu'ici. Indubitablement, le Liban souffre d'une corruption endémique et d'un système de gouvernance totalement bloqué depuis des décennies mais c'est un pays qui a été meurtrie par une très longue guerre civile (1975-1989) durant laquelle il a été envahi par Israël (1982), avant de subir à plusieurs reprises des raids israéliens et une guerre avec Israël (2006). Les voix qui demandent perfidement que la France rétablissent son protectorat sur le Liban savent qu'aucun pays impliqué dans le processus politique libanais n'échappera aux problèmes géopolitiques du Levant auquel ce pays appartient historiquement, et de ce fait sera embourbé dans un problème sans fin. Les promoteurs de cette idée veulent par ce moyen substituer la France à Israël et œuvrent donc pour la défense des intérêts stratégiques de ce dernier au détriment de la France. Le quotidien libanais l'a bien compris lorsqu'il affirme que tôt ou tard, la partie derrière les attaques contre le Liban (les explosions du port de Beyrouth ne sont que les plus visibles et spectaculaires du point de vue médiatique mais non les seules) paieront le prix fort et sauront qu'il ne sert à rien de menacer ses voisins avec le nucléaire tactique ou autre arme non conventionnelle. L'histoire a démontré que l'homme finit toujours par s'adapter s'il survit aux premières frappes. La seconde explosion du port de Beyrouth ressemble fort à l'explosion d'une charge nucléaire tactique de faible puissance. Cette seconde explosions nous rappellent des explosions similaires survenues à Tora Bora en Afghanistan, à Homs et le mont Qassioun en Syrie où encore au Yémen.