L'entreprise basée aux Etats-Unis, l'Intelligence Group, qui surveille les sites des djihadistes, a annoncé qu'Aqmi avait exhibé le corps de son ancien dirigeant dans une vidéo pour la première fois. Abdelmalek Droukdel a été tué au cours d'une opération menée par l'armée française en juin 2020 dans le nord du Mali. Selon le site Intelligence Group, Aqmi a annoncé que l'Algérien Abou Obeida Yousouf al-Annabi avait été choisi pour succéder à Abdelmalek Droukdel. Le groupe terroriste a aussi confirmé le décès de l'otage suisse Béatrice Stockly qui avait été kidnappée à Tombouctou en janvier 2016. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a désigné un nouveau chef et confirmé le décès de son émir historique, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, selon le site Intelligence Group. Le ministère des Armées a annoncé que les forces françaises avaient tué le 10 novembre 2020 un haut responsable d'Al-Qaïda au Mali. Dans un communiqué, le malien Bah Ag Moussa est décrit comme l'un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali. La ministre, Florence Parly, précise que «d'importants moyens de renseignement ont été engagés dans l'opération». Elle évoque aussi une montée en puissance des forces armées sahéliennes. Mais dans cette opération, ce sont quand même les forces françaises qui dominent. L'opération a été réalisée le 10 novembre dans la région de Ménaka au Mali. Ces actions militaires ont engagé le déploiement d'importants moyens de renseignement ainsi qu'un dispositif d'interception composé d'hélicoptères et de troupes au sol conduisant à une frappe contre Bah ag Moussa, décrit comme le chef militaire du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), a précisé Florence Parly. «Cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel, Bah ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales», a-t-elle déclaré. Comme elle a également salué le succès majeur dans la lutte contre le terrorisme que la France mène avec ses partenaires au Sahel. «Cette opération ainsi que des frappes menées le 30 octobre et le 6 novembre contre Al-Qaïda, lui porte un nouveau coup dur, Indistinctement, qu'il s'agisse de Daech ou d'Al-Qaïda, la France frappe ceux qui, au nom de leur idéologie mortifère, s'en prennent aux populations civiles et souhaitent déstabiliser les Etats de la région», conclut Parly. Les récentes frappes militaires Fin octobre, une cinquantaine de combattants ont été tués lors d'une opération menée dans le centre du Mali par la force Barkhane. Selon Florence Parly, il s'agit d'une katiba affiliée à Al-Qaïda « Ansaro Islam », qui opère dans la région de Boulkessi près de la frontière avec le Burkina. Une semaine plus tard une dizaine de terroristes liés à Al-Qaïda ont été tués au Mali. L'opération s'est déroulée le 6 novembre à proximité d'In Tillit, à 80 kilomètres au sud de Gao (nord), a détaillé le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l'état-major. Le général Dominique Trinquand, ancien chef de mission militaire auprès de l'ONU, spécialiste de la gestion de crise et des opérations de maintien de la paix a expliqué certains faits en disant que «d'attaquer toutes les cibles françaises était légitime, partout dans le monde. Il le déclarait. Donc, c'était un ennemi déclaré de la France, Et aujourd'hui, il y a un partage d'influence entre Aqmi et Daech. Donc, détruire le chef d'Aqmi, d'une certaine façon, neutralise une partie de l'opposition à l'Opération Barkhane au Sahel». «Je pense que de même que les forces françaises ont besoin de l'appui d'autres armées, on parle des Américains, des Espagnols et des Britanniques, eh bien, c'est pareil : les forces du Sahel ont besoin d'un appui». «Avant d'avoir des drones armés, il va passer beaucoup d'eau sous les ponts même s'il n'y a pas beaucoup d'eau dans cette région avant que les armées du G5 Sahel ne disposent de drones armés, d'images satellitaires, de systèmes électroniques d'interception. Donc je pense qu'il va y avoir pendant un certain moment un accompagnement, un soutien», A-t-il indiqué dans ses explications.