Après le Niger, la ministre française des Armées, Florence Parly, s'est rendue vendredi au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes qui sévissent au Sahel. Mme Parly s'est entretenue avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, "pour lui renouveler le soutien de la France à la force conjointe du G5 Sahel ainsi qu'aux forces armées burkinabè", selon un communiqué de presse du ministère des Armées. Le Burkina Faso est un des cinq pays sahéliens, avec le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, qui ont constitué une force militaire conjointe pour lutter contre les groupes djihadistes qui opèrent dans la région. La France mène de son côté l'opération anti-djihadiste Barkhane, qui soutient les actions du G5 Sahel. "Nous nous sommes mis d'accord avec le président (Kaboré) pour poursuivre la coordination et l'approfondissement des opérations qui sont menées, d'une part par les forces armées burkinabè, d'autre part par la force conjointe du G5 Sahel, et puis éventuellement d'autres forces alliées qui peuvent venir en appui", a déclaré Mme Parly devant la presse à l'issue de la rencontre au palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou. La ministre a ensuite rendu visite aux forces spéciales françaises (400 hommes) basées à Ouagadougou. La "Task Force Sabre" réunit les commandos des forces spéciales françaises opérant au Sahel. Elle est distincte et complémentaire de Barkhane. De façon inhabituelle, Florence Parly leur a rendu un hommage public, en présence de journalistes. La France ne reconnaît généralement pas la présence de forces spéciales à l'étranger. "Vous êtes des soldats de l'ombre, mais la France sait ce qu'elle vous doit (...) Vous avez permis la neutralisation et la capture de dizaines de terroristes", a rappelé la ministre. "Vous avez porté des coups puissants aux groupes terroristes en frappant leurs capacités de commandement, de coordination, en saisissant leurs armes et leurs explosifs, en traquant les chefs terroristes là où ils s'imaginaient à l'abri, en ne leur laissant, jamais, aucun répit", a-t-elle ajouté. Elle leur a aussi assuré que des moyens matériels supplémentaires (hélicoptères, drones) leur seraient rapidement octroyés au titre de la loi de programmation militaire 2019-2025. La loi prévoit "des moyens exceptionnels pour le renseignement et l'innovation", a-t-elle souligné. Florence Parly a salué également "la présence de membres des forces spéciales étrangères" parmi les troupes françaises et "l'aide précieuse de nos alliés".