Au lendemain de son retour pour soins en Allemagne, le Président Abdelmadjid Tebboune s'est attelé, (il est parfaitement dans son rôle institutionnel), à baliser la voie de progression du pays pour l'année qui commence et celles qui suivront. En effet, le texte portant révision constitutionnelle a été promulgué et publié au JORA N° 82 du 30 décembre 2020 et celui portant LF 2021 dans le JORA N° 83 clôturant l'année le 31 décembre 2020. Les usages de la République sont saufs et l'encadrement légal de la voie à suivre est ainsi mis en place. L'année 2021 commence, après celle calamiteuses qui l'a précédée pour cause de pandémie de la Covid-19, avec la mise en place des instruments juridiques censés piloter le processus de changement institutionnel promis par le Président à son élection et porté publiquement par ce qui est appelé le programme de changement de gouvernance en 54 points, à décliner en autant de chantiers de réforme, parfois radicales. Comme c'est le cas de celles attendues dans le champ économique et celui de la gouvernance publique. Si 2020 a constitué un véritable frein dû à la crise sanitaire majeure, amplifiée par l'absence du Président des commandes comme victime emblématique de la Covid-19, sur les plans économique, social et sociétal, 2021 devrait être mise à profit pour corriger ce qui peut l'être et mettre les jalons de ce qui peut s'apparenter à du neuf et à de l'innovant dans tous les domaines. Et là, la gestion du temps devrait être au centre des préoccupations de l'Etat et de ses dirigeants politiques, à commencer par le timonier en chef à la barre du bateau Algérie. Ce bateau a les ressources et la capacité de manœuvre nécessaire pour éviter les récifs et redresser le cap définitivement. Pour cela, il a besoin d'une vision clarifiée et de l'intelligence humaine capable de la transformer en projets transformateurs de la réalité, dans la transparence, la cohérence et l'efficacité dans la manière de faire. Et en économie, les objectifs mobilisateurs d'énergie productive ne manquent pas. On n' a qu'à se rappeler les objectifs prioritaires du Plan de relance économique de l'été 2020 à travers lequel le Président ambitionnait de réduire la facture des importations de 10 milliards USD en 2020 et de placer la barre des exportations hors hydrocarbures à 5 milliards USD en 2021 pour se convaincre du travail colossal à mener et des changements radicaux en matière de gouvernance publique à mettre en œuvre sans attendre. C'est vrai qu'un grand couac appelé Coronavirus est survenu, sans avertir, obligeant les uns et les autres à refaire leurs calculs. Mais cela ne dispense personne du devoir d'adaptation et d'ajustement aux contraintes extraordinaires, surtout si on est aux commandes des affaires de l'Etat. Car remonter la pente en 2021 relève de la gageure, après avoir perdu un pourcentage significatif de la richesse nationale, vu ses recettes d'hydrocarbures s'effondrer et son taux de chômage augmenter en l'espace d'une année effroyable à plus d'un titre. Le tableau est pessimiste mais l'optimisme de l'action doit prendre le dessus en 2021, en reformant, en débureaucratisant, en rationalisant la dépense publique, en réhabilitant les compétences vives du pays, en alliant intégrité, intelligence et perspicacité dans tout ce qui est entrepris pour dépasser ce cap difficile que nous vivons tous ensemble. On s'en sortira dans l'unité, en fructifiant nos ressources et en augmentant notre capacité de résilience face à l'adversité aux facettes multiples. Et celles de l'économie ne sont pas des moindres. Osons espérer que le premier Conseil des ministres de cette année 2021 sous la présidence d'Abdelmadjid Tebboune apportera des gages d'espoir sur le chemin ardu du changement. Et ce ne serait qu'un début heureux en cet hiver 2021 qui s'annonce rigoureux. Et si la rigueur du temps pouvait être source d'inspiration dans le travail des hommes. Pourquoi pas ? !