Le ministre de la Pêche et de l'Aquaculture, M. Sid-Ahmed Ferroukhi a fait part hier de la mise en œuvre d'un ambitieux projet de relance de l'industrie navale permettant d'augmenter, progressivement, la production nationale en produits de mer. Selon lui, pour passer de la construction des petits bateaux de pêche à la construction de grand navire, il faut tirer profit du savoir-faire accumulés durant les années passée. De ce fait, il a mis l'accent sur la présence de plusieurs chantiers maritimes de différentes dimensions, activant depuis plusieurs années. «On n'a plus importé un certain nombre de bateau dans la pêche depuis les année 2000», a-t-il ajouté au passage. En revanche, le ministre a expliqué qu'en dépit du véritable potentiel qu'on a dans ce domaine, l'industrie de la fabrication de grande navire avec une technologie moderne nécessite un partenariat. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Sid-Ahmed Ferroukhi, a précisé que ledit projet devrait permettre d'asseoir les bases d'une industrie navale moderne, spécialisée dans celle des gros navires destinés à la pêche océanique, mais également des remorqueurs, des barges et une panoplie d'équipements d'appoint. L'intervenant a indiqué que la mise en œuvre de ce chantier nécessite l'implication de toutes les parties prenantes, entreprises privées activant dans ce domaine. Pour ce faire, trois centres ont déjà été retenus pour dispenser de solides formations dans les différentes disciplines intégrées dans les processus de construction, de réparation et de maintenance navales. Le ministre donne une grande importance à la formation dans le domaine de l'industrie navale. Certains de ces segments, indique le ministre, pourront voir le jour avant 2024, alors que d'autres, telle celle de la construction de gros navires, pourraient demander plus de temps, l'important, dit-il, étant de «démarrer maintenant», en s'investissant, tout particulièrement, dans la ressource humaine. En même temps que de développer de nouvelles flottilles prévues pour aller exploiter de nouveaux espaces de pêche en Méditerranée et dans l'Atlantique, il estime indispensable, par ailleurs, de réhabiliter et de moderniser celle toujours en activité. De l'exploitation des produits de la mer, dont le déficit, déclare-t-il, se situe entre 30.000 à 37.000, chaque année, en raison des limites dues à la surexploitation du milieu, M. Ferroukhi met en avant les espoirs portés sur les productions tirées de l'aquaculture, à peine 8.000 tonnes réalisées en 2020, sur les 150.000/an espérées au départ. Après avoir indiqué que plus de 200 projets aquacoles attendant l'être opérationnel, l'intervenant fait état d'une production qui devrait progressivement atteindre les 40.000 tonnes de poisson, à la fin de l'année 2024. Pour ce qui est de la pêche au thon, il observe que le quota des prises réservées à l'Algérie reste, cette année encore, fixé à 1.600 tonnes par l'organisation internationale gérant cette richesse. A ce sujet, il indique que les pouvoirs publics ont pris la décision, pour la première fois, d'en réserver une bonne part à la consommation intérieure. En outre, le Plan d'action relatif au développement de l'industrie nationale de la construction et de la réparation navales, vient en réponse aux directives du président de la République lors du dernier Conseil des ministres.