Les liens d'amitié, de fraternité et de solidarité créés avec les pays africains durant la longue lutte pour la décolonisation de l'Afrique, ont donné une dimension politique historique et une qualité particulière à la place de l'Algérie dans le continent. C'est ce qui a été confirmé par la tournée effectuée dernièrement par notre ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, en Afrique du Sud, au Lesotho, en Angola et au Kenya. La convergence de vues et de positions a été systématiquement notée avec tous ces pays, notamment concernant les situations prévalant en Libye, au Sahara occidental, au Mali et dans les régions du Sahel. La pandémie de la Covid-19 et les contraintes qu'elle a imposées dans les relations bilatérales a également marqué les entretiens de Sabri Boukadoum avec ses interlocuteurs. Notre ministre des Affaires étrangères a commencé son périple mardi par une visite de travail en Afrique du Sud. Il a été reçu à Pretoria par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa à qui il a transmis les salutations chaleureuses et fraternelles du Président Abdelmadjid Tebboune, et a fait part de son ferme attachement au renforcement du partenariat stratégique entre les deux pays et son engagement à insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale. Le président sud-africain a évoqué la qualité des liens historiques et exceptionnels de solidarité, d'amitié et de soutien mutuel qui ont toujours marqué les relations entre les deux peuples frères. Le chef de la diplomatie algérienne a félicité l'Afrique du Sud pour sa précieuse contribution durant son mandat de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, au service de la paix et de la stabilité et des causes justes en Afrique et dans le monde. Toujours à Pretoria, lors d'un entretien, le chef de la diplomatie et la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, ont discuté des derniers développements en Libye et passé en revue le processus politique mené par l'ONU, soulignant l'impératif pour l'Union africaine (UA), à travers le Groupe de haut niveau sur la Libye, d'»accroître son implication pour garantir un processus politique dirigé par les Libyens qui préserve l'unité et l'intégrité territoriale du pays et mette fin à l'ingérence étrangère». Le Sahara occidental a eu une bonne part dans cet entretien entre les deux parties qui se sont déclarées «gravement préoccupées» par l'escalade des tensions militaires dans les territoires occupés et ont réaffirmé à cet égard leur position qui consiste à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, par le biais de la tenue d'un référendum libre et équitable. Boukadoum et Mme Pandor ont, dans ce même contexte, exprimé leur «plein appui» à la nomination immédiate par le Secrétaire général des Nations unies de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental», un poste vacant depuis mai 2019. Mercredi, Sabri Boukadoum a effectué une visite de travail au Royaume du Lesotho, où il a été reçu en audience par le Premier ministre, M. Moeketsi Majoro, et s'est entretenu avec son homologue, Mme. Matsepo Ramakoae, ministre des Affaires étrangères et des relations internationales. S'agissant du conflit au Sahara occidental, les deux parties ont souligné l'impératif pour l'Union africaine et les Nations unies d'œuvrer, de concert, pour le lancement d'un véritable processus politique à même de permettre le parachèvement du processus de décolonisation. Mercredi et jeudi, Sabri Boukadoum a effectué une visite de travail en Angola au cours de laquelle il a été reçu par le président angolais, Joao Lourenço, à qui il a transmis un message du Président Abdelmadjid Tebboune. Cette audience a été précédée d'une réunion de travail entre les deux chefs de diplomatie qui sont convenus de tenir la 5ème session de la Commission bilatérale de coopération dès que la situation sanitaire induite par la pandémie de la Covid-19 le permettra. Vendredi, Sabri Boukadoum était à Nairobi où il a été reçu par le Président kenyan, Uhuru Kenyatta, et a tenu une réunion de travail avec la ministre kenyane des Affaires étrangères, Raychelle Omamo, pour évoquer les relations bilatérales ainsi que les principaux foyers de tension sur le continent africain, y compris les situations en Libye et au Sahara occidental.