Le calendrier international du football va-t-il être remis à plat ? Gianni Infantino y semble favorable. Le président de la FIFA, à l'occasion du 71e congrès de l'instance, a plaidé vendredi pour une refonte à partir de 2024. «Le point de départ n'est pas : le calendrier est plein, donc rien ne change. Le point de départ est l'exact inverse. Nous partons d'une page blanche et nous sommes ouverts à tous les points de vue et opinions pour améliorer le calendrier international», a-t-il déclaré vendredi en visioconférence. Voici ce qu'il disait : «Croyez-moi, nous connaissons l'impact que peut avoir une Coupe du monde tous les deux ans. C'est pourquoi nous voulons l'élargir dans un contexte plus large de calendrier international, sommes-nous réellement convaincus que les matches de qualification qui pourraient avoir lieu de septembre à octobre à l'automne, puis au printemps pour une compétition 18 mois plus tard en juin à cheval sur l'Euro ou la Coupa America. Est-on sûr, donc, que c'est la bonne voie pour le foot ? Avec de bons matches à suivre ou des matches moins intéressants. On doit tout considérer. Arsène Wenger a lancé l'idée il y a quelques mois... bon, nous verrons, nous verrons, on doit tout analyser. De toute façon, toutes nos décisions seront prises avec priorité l'élément sportif. Notre décision ne sera pas basée sur un élément commercial. La considération sportive avant tout ! Il n'y a pas besoin d'être Einstein pour comprendre que si vous passez à une Coupe du monde tous les deux ans, vous allez doubler les revenus. Cela ne se passera pas ainsi. Il faut qu'on voit d'abord si cela fait sens d'un point de vue sportif, et puis nous verrons». Mondial des clubs élargi à 24 équipes S'il s'est gardé de défendre des positions personnelles sur ce terrain, le président de la FIFA ne veut pas lâcher, son idée à lui, celle d'un Mondial à 24 équipes. Il reconnaît que cette fameuse idée ne passe pas chez une catégorie de patrons de fédérations, mais il a la ferme intention de ne pas lâcher prise. Il réitère son intention de «trouver une date» pour son Mondial des clubs élargi à 24 équipes. Il souhaitait, par ailleurs, que la FIFA soit à la manœuvre pour la refonte du calendrier. «Avec comme argument : l'instance mondiale est le seul «organe» qui «génère» et «distribue» ses revenus dans le monde entier, contrairement aux ligues et aux confédérations continentales comme l'UEFA». Est-ce clair ? Une étude lancée pour un Mondial tous les deux ans La FIFA étant respectueuse de la Fédération saoudienne, pour des raisons, rassurez-vous sportives, dit-on, se voit se pencher à l'occasion du Congrès, sur la proposition de cette Fédération qui souhaiterait organiser les Coupes du monde féminine et masculine, tous les deux ans, au lieu de quatre. L'idée fait son petit bonhomme de chemin et sera même examinée de près dans un futur plus ou moins proche, car 166 membres de l'instance (sur 188) ont décidé de voter une motion pour qu'une étude de faisabilité soit menée. A l'occasion de son Congrès, tenu en mai, Gianni s'est référé à la proposition de Arsène Wenger qui avait lancé cette idée passer de 4 à 2 ans «on verra, on va en discuter et analyser ça. Mais l'aspect sportif est la priorité, pas l'aspect commercial...» La CAF ? Dit oui, mais sans toucher à la CAN Ce vendredi, à l'issue de son comité exécutif organisé à Rabat au Maroc, la Confédération africaine de football a apporté son soutien à cette initiative. «L'Afrique pourrait être la plus grande bénéficiaire d'un Mondial tous les deux ans», a ainsi glissé le président de l'instance, Patrice Motsepe. Une position peu surprenante au vu de la proximité entre la FIFA et la nouvelle équipe dirigeante à la tête de la CAF...» Malgré les problèmes de compatibilité que cette réforme risquerait de poser avec l'organisation de la CAN tous les deux ans, le Sud-Africain a réitéré son engagement en faveur d'une CAN organisée le plus souvent possible. Au moment opportun, nous prendrons la bonne décision», a promis le dirigeant. Des propos qui ne suffiront pas forcément à rassurer les amoureux du football africain, bien conscients qu'Infantino milite pour le passage à une CAN tous les 4 ans. Superligue africaine, tout le monde dit oui Selon un média africain «à l'inverse de l'UEFA, parvenue à faire abandonner le projet de Superligue européenne au printemps dernier, la Confédération africaine de football a, quant à elle, confirmé sa volonté de mettre en place une ligue fermée réunissant les meilleures équipes du continent. «Je suis très enthousiaste par rapport au fait que beaucoup de diffuseurs sont venus me voir pour me dire qu'ils veulent contribuer à la Superligue africaine», a ainsi affirmé le président de la CAF, Patrice Motsepe, ce vendredi à l'issue d'une réunion du comité exécutif de l'instance qui se tenait à Rabat au Maroc à la veille de la finale de la Ligue des champions opposant Al Ahly aux Kaizer Chiefs. Le vice-président de la CAF veut rassurer les sceptiques Rappelons que cette idée avait, dans un premier temps, été soumise par Gianni Infantino, et très proche de Motsepe. Si le dirigeant n'a apporté aucune précision sur le format de la compétition ou les critères de sélection envisagés, une nouvelle étape a en revanche été franchie avec la nomination du Mauritanien Ahmed Yahya, vice-président de la CAF, en tant que chargé de la création de la Superleague africaine. Afin de rassurer les sceptiques, Motsepe a par ailleurs garanti que cette compétition aurait des retombées vertueuses pour les 54 associations membres de la CAF. En espérant avoir bientôt droit à davantage de précisions... rapporte un journal électronique africain.
