L'Algérie est à la recherche depuis quelques mois de nouveaux partenaires étrangers dans le domaine du développement des énergies renouvelables pour amorcer effectivement sa transition énergétique. Lors de son entrevue avec la vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez, le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Benattou Ziane a passé en revue «la stratégie du Gouvernement algérien en matière de transition énergétique, le modèle énergétique projeté à l'horizon 2030, ainsi que les principaux objectifs de performance énergétiques retenus pour les secteurs les plus énergivores». Une stratégie mise en place dans le but d'anticiper la crise énergétique (gaz) d'ici 2030 et exploiter son potentiel naturel pour le développement de l'énergie propre. L'Espagne a déjà acquis une importante et riche expérience en la matière. L'Algérie, à l 'instar des autres pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a tracé ses objectifs et discute d'une feuille de route équilibré. Le débat est ouvert ces jours-ci sur le plein potentiel des énergies renouvelables par différents médias et spécialistes, à quelques jours de la Cop26. Une occasion pour les pays du monde d'échanger sur l'importance du renouvelable pour lutter contre les changements climatiques, mais surtout pour remplacer l'énergie fossile. Pour l'Algérie et tous les pays qui dépendent des hydrocarbures, c'est un autre défi d'envergure à relever pour se libérer de la logique rentière et amorcer la transition économique et énergétique. Pour relever ce défi, les autorités algériennes sont à pieds d'œuvre depuis des mois pour attirer les investisseurs étrangers spécialisés dans ce secteur. M. Ziane a multiplié ces derniers mois les rencontres et consultations avec différentes parties diplomatiques et délégations étrangères avec lesquelles, il échange ses ambitions de développer le secteur du renouvelable. C'est l'objet de sa rencontre avec Mme Rogrigez avec laquelle il a évoqué les «modalités permettant de développer des projets communs», selon un communiqué du ministère. Il a profité de l'occasion pour mettre en avant le «programme national pluriannuel de développement des énergies renouvelables, et du lancement prochain du projet d'appels d'offres à investisseurs pour la réalisation de centrales solaires photovoltaïques d'une capacité totale de 1.000 MW, adressé aussi bien aux investisseurs nationaux qu'étrangers». Il a invité aussi les investisseurs espagnols à «participer, d'autant plus que le Gouvernement algérien met en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour l'amélioration du climat des affaires», indique le même document, relevant l'importance accordée, également, par le ministre «au développement de la filière de l'Hydrogène vert, et à la formation et la recherche appliquée dans les domaines de la transition énergétique et des énergies renouvelables ».