L'ex-députée et présidente du parti de l'Equité et de la Proclamation (PEP) Naïma Salhi a confirmé sa convocation par la justice. «Des gendarmes m'ont remis une convocation pour me présenter devant le magistrat instructeur», a-t-elle déclarée sur sa page Facebook. L'affaire remonte au 9 Juin 2019, lorsque deux avocats à savoir Sofiane Dekkal et Kader Houali ainsi que le militant Salim Chait ont porté plainte contre Naïma Salhi, l'accusant de propos haineux et incitation à la haine raciale. La plainte a été gelée en raison de immunité dont bénéficié Naïma Salhi, à l'époque députée. Selon des sources bien informées, le procureur de la République près le tribunal de Cheraga a réactivé la procédure pour permettre à la justice d'examiner la plainte déposée à son encontre. Selon les adversaires de Naïma Salhi-Laghlimi, cette dernière aurait été entendue par la brigade de recherche de la gendarmerie de Cheraga à la suite de la plainte indiquée plus haut. Naïma Salhi a mis fin aux rumeurs qui ont circulé ces derniers jours au sujet de sa comparution devant la justice. Intervenant sur une vidéo qu'elle avait posté sur les réseaux sociaux indiquant qu'elle avait bel et bien reçue une convocation pour se présenter devant le juge d'instruction. Lors de son intervention Naïma Salhi a indiqué qu'elle a été surprise de recevoir cette convocation pour se présenter devant le magistrat instructeur. «Comment les autorités du pays ont-ils accepté de recevoir la plainte de mes ennemis qui voulaient se venger de moi uniquement pour avoir refusé la division de l'Algérie ?». Nous avons donné ici, une déclaration de Mme Salhi. A travers plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux, l'ex-députée et présidente du parti de l'Equité et de la Proclamation (PEP) a proclamé son innocence indiquant qu'elle n'a jamais appelé à la haine contre quiconque et qu'elle n'a jamais porté atteinte à l'unité nationale. L'ex- députée a indiqué qu'elle a refusé que l'Algérie ai plusieurs emblèmes et plusieurs langues, faisant allusion à l'emblème Amazigh et à la langue Tamazighte. Dans les même enregistrements vidéo, Naïma Salhi a interpellé le président de la République souhaitant son intervention dans cette affaire. «Je savais que mes «ennemis» ne vont pas me pardonner. Ils veulent non seulement mon incarcération à la prison d'El Harrach mais mon élimination physiquement», a-t-elle déclarée. Dans un extrait de son intervention sur sa vidéo, elle dit : «Mes ennemis m'ont indiqué qu'ils mettront tout en œuvre pour m'envoyer en prison. Ils m'ont même menacé de m'injecter une piqure». A travers sa page Facebook, Naïma Salhi a fait appel également à ses partisans de la soutenir indiquant que son combat n'est pas pour sa propre personne ou pour son parti politique mais pour la nation et le pays, a-t-elle expliqué. L'information faisant état de la convocation par la justice de Mme Naima Salhi a fait couler beaucoup d'encre. Que ce soit sur les sites électroniques ou sur les réseaux sociaux, des milliers de commentaires ont été postés à ce sujet. Des internautes ont même demandé à ce que Naima Salhi soit poursuivi pour menaces de mort à l'encontre de sa fille. Ces derniers ont posté une vidéo sur les réseaux sociaux montrant Mme Naïma Salhi indiquant qu'elle avait dit à sa fille qu'elle la tuera, dans le cas où elle sera surprise de parler en Tamazight. En somme, en raison des graves accusations portées à son encontre Naïma Salhi, risque d'être sévèrement condamnée à des peines sévères.