Le code de l'investissement, qui sera bientôt examiné en Conseil des ministres, doit être une «locomotive réelle» de la relance économique, a indiqué dimanche à Alger, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), M. Sami Agli. Lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne lll, le patron de la CAPC a déclaré que «le code de l'investissement doit être une locomotive réelle de la relance économique, et à la fois, une réponse claire à la question de l'attractivité des IDE». Il a ajouté que ce projet de loi était «un chantier énorme et, en même temps, très lourd en responsabilité», soulignant qu'«il doit être attractif à l'investissement local et international et non pas répulsif». Estimant que 2022 s'annonce comme «l'année de la relance économique par excellence», le président du CAPC a tenu à préciser, à ce propos, qu'«on ne peut parler de relance sans parler d'abord du cadre réglementaire et législatif». «L'investissement aujourd'hui doit être encadré avec un ancrage juridique clair, transparent et accessible à tous. Il faudrait, dans les faits, qu'on sorte maintenant avec ce code d'investissement qu'on attend avec impatience», a-t-il dit. M. Agli a plaidé aussi pour les facilitations à l'investissement, ainsi que pour la pénalisation de la bureaucratie et de tous les actes de blocage de projets d'investissement. Il a souligné l'importance du rétablissement de la confiance chez les porteurs de projets par des «actions concrètes et des décisions courageuses de rupture avec les anciennes pratiques aux conséquences désastreuses sur le Trésor public et le développement économique national». S'agissant de la réforme du système financier, M. Agli a indiqué que c'est «un chantier urgent et prioritaire», estimant que la réforme bancaire était «la mère des réformes». Sur un autre volet, il a estimé que «le digital est un tsunami et il faut être prêt à faire face à ce gros changement», tout en soulignant «ce ne sont plus les entreprises financières ou industrielles qui dessinent, aujourd'hui, l'économie mondiale, mais bien les entreprises du digital». «Cela va s'accentuer davantage avec l'arrivée de la 5G et l'arrivée massive de l'accès Internet, qui devient aujourd'hui comme n'importe quel autre droit humain», a prédit le patron, qui préconise de s'y préparer. Dans ce sens, il a estimé que l'Algérie «a une jeunesse bien formée, il faut capitaliser dessus pour que le digital soit un véritable levier dans plusieurs secteur». Le président de la CAPC a insisté également sur la nécessité de mettre un terme à ce qu'il qualifie de «terrorisme bureaucratique». «La bureaucratie a des conséquences dramatiques sur le trésor public et sur le développement économique du pays, ce que nous ne pouvons plus tolérer», s'indigne Sami Agli, qui appelle à appliquer «le contrôle a posteriori» et à instaurer un climat de confiance.