Le budget global de fonctionnement du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a atteint, pour la première fois depuis l'indépendance, le seuil de 400 milliards de dinars, a indiqué le directeur des finances du ministère, Djabrani Abdelhakim. Ce budget alloué par l'Etat est réparti, a-t-il précisé, entre les charges liées au salaire des personnels et les frais liés fonctionnement des établissements en termes de pédagogie, de recherche, de maintenance et d'entretien. Notant que le secteur de l'enseignement supérieur nécessite des moyens financières importantes, M. Abdelhakim a souligné que le budget du secteur représente annuellement 6% à 7% du budget de fonctionnement de l'Etat. Ce qui dénote, selon lui, «de l'importance qui requiert le secteur au niveau des pouvoirs publics». Lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le même responsable a fait savoir qu'«à l'heure actuelle, les budgets des établissements d'enseignement supérieur sont constitués à 99% de subventions directes de l'Etat et 1% seulement provient de revenus propres des établissements universitaires». Sur une possibilité d'aller vers l'autofinancement des établissements universitaires celui-ci, a révélé que «le secteur travaille présentement sur la révision des textes juridiques pour permettre de plus en plus le recours à des autofinancements». Il a cité, à titre d'exemple, la création de filiales qui peuvent engager des bénéfices propres en plus des subventions de l'Etat. Cela aidera à renforcer aussi les prestations qu'assurent les établissements sous tutelle qui peuvent prodiguer des prestations en termes d'expertises, d'études, de formation continue ou à la carte à destination d'autres secteurs, a-t-il ajouté dans ce cadre. Tout cela, dit-il, peut garantir des revenus en plus et encourager d'aller vers l'autofinancement de certains aspects de l'établissement universitaires ou des œuvres universitaires, rappelant par ailleurs, que le ministre n'a pas cessé de mettre l'accent sur la qualité de la formation ainsi que la qualité de la recherche, des prestations, entre autres, prises en charge. L'intervenant explique que le programme d'action de la tutelle table à améliorer le ratio des 30% alloués du budget global de son département qui vont aux grosses prestations. «Ces chiffres sont appelés à s'améliorer en deux temps : le chantier de refonte des œuvres universitaires et la refonte de la gestion pour améliorer cette qualité». «Des pistes sont ouvertes et il y a lieu de dire qu'en outre de la quasi gratuité du repas (1.20 DA) et l'hébergement (400 DA/an), on va d'une bourse sociale, (variant de 4.000 à 7.500 DA/trimestre, ndlr), à une bourse d'excellence», a-t-il promis. Au final, le directeur des finances au ministère de l'Enseignement Supérieur à souligné que «le chantier est ouvert. Il y a un travail qui se fait sur l'équilibrage entre l'aide directe et indirecte de l'Etat afin de renforcer l'autonomie de l'étudiant et améliorer la qualité de la formation.