Désormais ce n'est plus un secret, le Commandement de la Gendarmerie nationale va bientôt lancer sa nouvelle Brigade appelée la Brigade de Sécurité et d'Investigation (BSI) spécialement pour lutter contre le phénomène des bandes de quartier qui sèment la terreur dans les nouvelles cités, et surtout protéger les populations locales. Le Commandement de la Gendarmerie nationale a été contraint de s'adapter avec le changement et l'évolution de la criminalité organisée, notamment dans les nouvelles cités très peuplées, où la délinquance et la criminalité ont pris le dessus. C'est ainsi que des bandes de quartier ont commencé à peupler ces nouvelles cités, où ils sèment la terreur tout en s'organisant en bandes, et tout en vendant tous types de drogues, alors qu'ils sont aussi armées. Les cités de Mahelma, Ouled Fayet ou encore Sidi Abdellah ont témoignent fortement de la dangerosité que représentent ces bandes de quartier, où des bagarres à l'arme blanche sont constamment livrées entre des bandes de quartier antagonistes, causant parfois même des meurtres. Et c'est surtout l'émergence de trafic des drogues qui a poussé le Commandement de la Gendarmerie nationale d'étudier ce phénomène et d'en tirer des leçons, pour qu'enfin créer une nouvelle Brigade spéciale pour venir à bout de ces bandes de quartier. «Nous avons bien étudiés le phénomène des bandes de quartier qui sèment la terreur au sein de la population locale en s'imposant dans les cités, voire même les détourner pour devenir des lieux de vente des drogues et psychotropes par excellence», dira le Colonel Kebaili Mohamed Réda. Ce dernier a ajouté : «On a instauré des caméras pour surveiller les membres des bandes de quartier, nous les avons identifiés et nous avons aussi des preuves solides que nous avons remis au Procureur de la République. Après des études réalisées sur ce phénomène, et puisque il est impossible d'intervenir avec des brigades classiques telles que les SSI, nous avons alors décidé de créer une nouvelle Brigade, elle a pour nom, «Brigade de Sécurité et d'Investigation», la BSI. Celle-ci va s'occuper des bandes de quartier et vous allez constater les résultats après», dira avec une grande assurance le directeur chargé de la gestion des Unités de la Gendarmerie nationale. Les gendarmes qui sont enrôlés au sein de la nouvelle Brigade de Sécurité et d'Investigation (BSI), ont été formés spécialement pour lutter contre les bandes de quartier ; ils ont subis des tests très costauds tout comme des entraînements durs. Leur formation a duré deux ans, ce qui témoigne de l'importance de lutter contre ce phénomène. En attendant l'arrivée bientôt des BSI, sur le terrain la lutte contre le phénomène des bandes de quartier bat son plein. Sur ce plan, le bilan des activités de la Gendarmerie nationale pour l'année 2021 indique le démantèlement de 120 bandes de quartier et l'arrestation de plus de plus de mille membres, tandis que 222 armes blanches de différents modèles ont été saisis sans compter l'argent provenant des ventes des drogues et sans oublier les quantités de drogue et autres psychotropes récupérées lors des descentes menées par les Sections de Sécurité et d'Intervention (SSI) relevant de la Gendarmerie nationale.