Selon Almayadeen, le média qui révèle des armes vendus au Maroc par Israël le lundi 18 juillet 2022, le chef d'Etat-Major israélien Aviv Kochavi a atterri au Maroc, la première visite d'un chef d'Etat-Major israélien à Rabat, depuis la normalisation des relations en 2020.Le journal israélien Haaretz a déclaré qu'Israël et le Maroc entretiennent des relations de sécurité secrètes depuis des dizaines d'années, faisant référence à la possibilité pour les touristes israéliens de visiter librement le Maroc. Or, cette source médiatique a ajouté que «le Mossad exploitait une station à Rabat, et après la guerre des Six jours, Israël a vendu au Maroc le surplus militaire de fabrication française, notamment les chars et l'artillerie. Des conseillers militaires se sont également rendus au Maroc pour l'aider contre le Front Polisario, qui se bat pour l'indépendance du Sahara Occidental», ajoute le journal. Les systèmes d'armes qu'Israël a vendus au Maroc ces dernières années, seraient des drones aux programmes de cyber-attaques. Il s'agit notamment des drones Heron et Harop. En 2014, le Maroc a acheté 3 drones Heron à Aerospace Industries, d'une valeur de 50 millions de dollars. Les drones sont entrés en service dans l'armée marocaine il y a plusieurs années et auraient été destinés à combattre des éléments du Front Polisario. Et en novembre 2021, Israël a vendu des drones Harop au Maroc. Le Harop est censé retourner à sa base. Il est décrit comme «une munition qui rôde ou un drone suicide». Le mois de février 2022, il a été signalé que les industries aérospatiales israéliennes fourniraient au Maroc, un système intégré de défense aérienne destiné à contrer une grande variété de menaces aériennes, des hélicoptères et des avions, en passant par les drones, jusqu'aux missiles de croisière. A cet effet, l'on signale que le journal israélien dévoile que les Etats du Golfe sont intéressés par ce système dans le cadre du pacte de défense régional avec Israël. Une Coopération israélienne avec la police. En 2018, le site menadefense a publié un clip vidéo sur la police marocaine, montrant des policiers équipés d'une arme israélienne, un fusil d'assaut Tavor 9 mm. En plus de la coopération militaire, il existe une coopération israélo-marocaine dans le domaine cybernétique. «Le programme de logiciels espions développé par la société israélienne NSO est devenu un symbole problématique pour la cyber-industrie offensive israélienne», a déclaré Haaretz, notant que la vente de Pegasus au Maroc a conduit à un dilemme diplomatique avec la France, après qu'il est devenu clair que parmi les cibles de l'attaque étaient des ministres du gouvernement de Macron. En outre, des rapports antérieurs ont révélé que Pegasus était utilisé contre des journalistes et des militants des droits de l'Hhomme au Maroc. Rabat a été un lieu de manifestations contre la visite du chef d'état-major israélien, Aviv Kochavi, qui est arrivé le lundi 18 juillet au Maroc à la tête d'une délégation sécuritaire. des centaines de militants marocains ont participé à un sit-in de protestation devant le siège du Parlement dans la capitale marocaine. Les manifestants ont scandé des slogans condamnant la visite d'un criminel de guerre et la normalisation avec Israël : «Ô Sioniste maudit... La Palestine est dans les yeux. Ô Sioniste patiente, La Palestine creuse ta tombe». Les manifestants ont également scandé «le peuple veut le renversement de la normalisation, le peuple veut criminaliser la normalisation et non, à la normalisation». Au cours de son déplacement de trois jours, Aviv Kochavi, ancien chef du renseignement militaire, a rencontré Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de la Défense, le lieutenant-général Belkheir Al-Farouq, inspecteur général des Forces royales marocaines (FAR) ainsi que des responsables militaires et sécuritaires, selon un porte-parole israélien. Fin mars, une délégation de hauts gradés israéliens avait effectué une visite discrète au Maroc là encore une première qui avait abouti à la signature d'un accord de coopération, envisageant la création d'une commission militaire mixte. En novembre 2021, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, avait signé à Rabat un protocole d'accord qui encadre les relations sécuritaires avec le Maroc. L'accord prévoit notamment une coopération entre services de renseignement, le développement de liens industriels, l'achat d'armements et des entraînements conjoints. Le rapprochement entre le Maroc et Israël s'est accéléré depuis la normalisation opérée en décembre 2020 sous l'administration Trump, a-t-on ajouté encore.