«Nous y allons avec l'état d'esprit de représenter notre nation et de faire une participation honorable. Pourquoi pas atteindre les objectifs, comme toutes les nations qui viendront, le but c'est d'arriver jusqu'en finale». La Coupe du monde provoque, excite et met de la pression pour les différentes équipes engagées dans cette compétition planétaire. A quelques semaines seulement du coup d'envoi, le ton monte chez certains, au moment où chez d'autres on préfère le calme, le silence pour se préparer dans la discrétion la plus totale. «Comme toutes les nations, nous jouerons nos chances» La Tunisie n'a pas été gâtée par le tirage au sort de la Coupe du monde Qatar 2022. Les Aigles de Carthage auront le Danemark (demi-finaliste du dernier Euro) et l'Australie. Dans la zone Afrique, la Tunisie n'avait pas eu à faire aux géants du football, finissant première de sa poule devant la Guinée Equatoriale, la Zambie et la Mauritanie, ne perdant qu'un seul match. Les Aigles de Carthage ont ensuite disposé du Mali en barrages pour la Coupe du monde 2022 (0-1 au Mali, 0-0 à domicile). Ce n'est pas fini, puisque éliminés en quarts de finale de la CAN. Conséquence ? La Fédération tunisienne se sépare de son entraîneur. Arrive ensuite Jalel Kadri, lequel qualifie l'équipe via les barrages contre le Mali. Il n'a depuis perdu qu'un seul match : une rencontre de gala face au Brésil (5-1). Rien n'est impossible. L'équipe nationale de Tunisie, tout le monde le sait, n'est pas riche en joueurs de renoms. Youssef Msakni (32 ans), brièvement passé par Eupen, est le capitaine de l'équipe et présente de belles statistiques dans le Championnat du Qatar, mais «Wahbi Khazri (31 ans) est le seul élément offensif à s'être réellement imposé dans un grand Championnat européen». À l'échelle africaine, la Tunisie est l'une des meilleures nations au ranking FIFA (30e). Elle sera face à une France en crise et une Australie sur papier très faible, qui sait ce que les Aigles de Carthage peuvent réaliser ? Pour le sélectionneur, «rien n'est impossible, le football est un sac de surprises. Nous jouerons toutes nos chances comme toutes les autres nations». «Le Maroc qui hérite de la Croatie, vice-championne du monde, de la Belgique de Kevin De Bruyne et du Canada. Un groupe « F » très relevé où s'installent les Lions de l'Atlas. Une mission qui sera certes difficile mais loin d'être impossible pour une sélection marocaine qui ne manque pas de talents». La sélection entraînée par Walid Regragui veut légitimement échapper aux mauvais pronostics, pour nourrir plutôt des ambitions à la hauteur des objectifs fixés. L'ex-défenseur de la Juventus pronostiquait une qualification du Maroc, derrière la Belgique. «Je compte sur eux, je connais bien cette équipe. J'ai joué avec pas mal d'entre eux. Ils ont une très belle génération avec de super joueurs et un super coach qui vient d'arriver. Il ne faut pas oublier aussi le travail fait par son prédécesseur Vahid Halilhodzic», a-t-il confié. S'il est confiant pour son équipe, Mehdi Benatia sait tout de même que le Maroc ne peut pas prétendre au titre. Il y a tellement de nombreuses autres sélections mieux nanties que le Royaume chérifien pour remporter le trophée au soir du 18 décembre. C'est le cas par exemple du Brésil avec ses nombreuses stars (Neymar, Vinicius, Casemiro, Thiago Silva...). Pour l'ancien du Bayern Munich, la Seleção est d'ailleurs l'équipe favorite du tournoi, à côté de la France. Le Cameroun promet la demi-finale Samuel Eto'o, le président de la Fecafoot pense que les dernières défaites des matches amicaux, avant la Coupe du monde, sont synonymes de bonnes nouvelles, rassurent les Camerounais, eux qui refusent de ne pas croire à ce que dit le président de la Fédération, en l'occurrence que son équipe jouerait la demi-finale. Les déclarations se font de plus en plus rassurantes. Interrogé par Fecafoot TV, le sélectionneur Rigobert Song est allé dans le même sens mercredi. «La défaite ? Ce n'est pas le plus important pour nous. Ce que nous voulions voir, nous l'avons vu. C'était beaucoup plus la réaction de l'équipe». Et pour mieux cacher sa déception, il préfère jouer l'attaque en indiquant que «pour la première fois, j'ai souhaité voir l'équipe du Cameroun perdre, notre objectif : quitter la compétition le 18 décembre de Doha (jour de la finale du Mondial, ndlr)», a plaidé l'ancien buteur du FC Barcelone au micro de la CRTV, avant de réaffirmer ses ambitions «je ne sais pas si vous vous rappelez quand j'ai dit 'je veux voir un groupe humainement bon'». Il faut attendre le 24 novembre à Doha (pour assister à la première équipe africaine livrer son premier duel face à la Suess). «Cette équipe partira de Yaoundé, avec le rêve, comme toutes les autres nations, d'aller gagner. Après ? La Coupe du monde écrira son histoire», a conclu un Eto'o loin de partager les craintes de son ex-coéquipier Mohamadou Idrissou. «Enfin, le Cameroun a tout de même le droit de rêver». Les Camerounais aspirent à devenir le premier pays africain de l'histoire à atteindre le dernier carré, les observateurs ne donnent pas cher de leur peau dans un groupe G composé du Brésil, de la Suisse et de la Serbie. Il faut dire que les défaites contre l'Ouzbékistan (0-2) et la Corée du Sud (0-1) en amical en septembre ont plus que semé le doute sur le niveau des Lions...