Une centaine de cas de cancer de la prostate sont opérés annuellement au niveau du service d'urologie de l'établissement hospitalo-universitaire 1er novembre d'Oran, a-t-on appris auprès de ce service. «Nous opérons au moins deux cas de cancer de la prostate par semaine. Ce cancer silencieux, plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans, est en constante évolution en Algérie», a précisé le chef du service urologie, le Pr. Mohamed-Djamel Yousfi, à l'ouverture d'une journée d'enseignement post-universitaire dédiée au cancer de la prostate non métastasique. Selon ce spécialiste, dans 15 à 20 ans ce cancer pourrait devenir «un véritable problème de santé publique si une politique à long terme n'est pas envisagée», prévoyant une population de plus en plus vieille, d'où l'importance de la sensibilisation et d'une meilleure compréhension de ce mal silencieux. Pour Pr. Brikci-Reguieg Faiza, chef de service d'oncologie de l'EHU d'Oran, ce type de cancer occupe la seconde place après celui des poumons chez les hommes en Algérie. «Il est en augmentation constante, mais est tout à fait guérissable à condition de le détecter précocement», a-t-elle ajouté, observant que plus de 30% des patients atteints d'un cancer de la prostate présentent des métastases dans l'Os, le foie ou les poumons, entre autres. «A ce stade de métastases, nous ne pouvons pas faire grand-chose», a-t-elle déploré, soulignant que «l'évolution du cancer de la protestante est lente et ses symptômes ne sont pas visibles en début de maladie». De son côté, Pr. Boumansour Nawel Fatima-Zohra, médecin au service d'épidémiologie et de médecine préventive à l'EHU d'Oran, a mis l'accent sur les facteurs de risques de cette pathologie dont les facteurs génétiques, l'âge, les antécédents familiaux, l'obésité et la mauvaise alimentation, entre autres, précisant que son taux d'incidence à Oran était de 8 pour 100.000 habitants à Oran, selon le registre du cancer d'Oran de 2018.n