Dans sa nouvelle vision économique rénovée, l'Algérie vise la diversification de ses ressources économiques et financières, à travers, notamment, la valorisation de son potentiel minier énorme, mais sous-exploité. Du fer, du phosphate, du zinc et de l'or... le pays recèle un potentiel minier de plus de 1.000 ressources souterraines. Spécialisé dans le domaine de la recherche, de l'exploration, du développement, et de l'exploitation du secteur minier, le groupe public, Manadjim El Djazaïr (Manal), a élaboré sa propre stratégie et feuille de route pour relancer le secteur et atteindre son objectif général : « La concrétisation d'une série de programmes d'exploration, au nombre de 26 projets devant permettre l'identification des capacités minières ». C'est ce qu'a indiqué, avant-hier, le Président-directeur général du groupe Manal, Mohamed Sakhr Harami, devant les membres de la Commission des affaires économiques, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée populaire nationale (APN) Il a présenté la nouvelle vision du groupe en faveur du développement du secteur minier, devenu un levier important pour le développement local, mais aussi régional. Répondant aux préoccupations des députés. M. Harami est revenu, au début de la séance, dans le détail sur son programme de développement des projets structurants à l'échelle nationale, évoquant, dans ce sillage, « le projet de phosphate intégré, l'exploitation de la mine de Ghara Djebilet et le projet de zinc et de plomb à Oued Amizour et Tala Hamza ». A travers cette stratégie de relance de ces grands projets miniers et le lancement de nouveaux projets, le groupe vise à « renouveler les réserves minières via une opération d'exploration dans les périmètres des sites exploités actuellement, et ce, en vue de garantir la pérennité des entreprises et préserver les emplois ». Le secteur minier joue un rôle essentiel dans le développement local et régional. En plus de la recherche, de l'exploration et de la commercialisation des produits miniers, Manal se concentre dans sa nouvelle stratégie sur le développement de l'industrie de transformation minière en vue de réduire les importations. M. Hamar a fait état du « parachèvement du plan de développement des entreprises du groupe à travers l'entrée en service de toutes les usines de valorisation une fois réalisées, lesquelles permettront de couvrir les besoins nationaux ayant trait aux industries de transformation ». « Cette stratégie permettra de valoriser les ressources minières afin d'obtenir des matières premières utilisées dans les industries de transformation pour couvrir les besoins du marché local et exporter l'excédent de production vers les marchés internationaux, ce qui contribuera à la réduction de la facture d'importation et la réalisation de recettes en devises », a-t-il ajouté, évoquant, une collaboration du groupe avec des micro-entreprises activant dans l'exploitation aurifère. Dans le cadre de son Plan de développement du secteur minier, le Groupe Manal avait annoncé son ambition de lancer plusieurs projets, dont celui « de bentonite à Hammam Bougrara à Maghnia (Tlemcen), de dolomite à Teioualt (Oum El Bouaghi), de carbonate de calcium à Sig (Mascara).... ». A rappeler que durant la même année le groupe a signé un accord avec la société Asmidal (filiale de Sonatrach), et deux sociétés chinoises pour le développement du projet du phosphate intégré (PPI), d'une valeur de 7 milliards Usd. Le développement du secteur minier est une évidence pour renforcer les exportations hors-hydrocarbures et créer de la croissance économique et de l'emploi au niveau local. Le secteur est en pleine transformation. Un nouveau cadre réglementaire mis en place pour accompagner son évolution.